Le gouvernement intensifie les efforts afin d’intégrer le top 50 des meilleures économies dans le monde en matière de qualité du climat des affaires à l’horizon 2021, en s’engageant dans des réformes structurantes en faveur de l’entreprise marocaine, a indiqué lundi le chef du gouvernement Sâad Dine El Otmani.
En réponse à une question sur « les réformes relatives au climat des affaires » lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants, il a souligné que l’exécutif s’est fixé l’objectif ambitieux de faire partie des 50 premières économies mondiales en termes de qualité du climat des affaires.
Il a à cet égard expliqué que l’accent est mis sur la promotion des meilleures pratiques internationales dans le monde de l’entreprise, telles que la simplification et numérisation des procédures administratives, la modernisation des cadres juridiques et législatifs de l’entreprise, la généralisation du guichet unique ainsi que l’amélioration des prestations en leur faveur.
Pour atteindre cet objectif stratégique et maintenir la tendance à la hausse et la position privilégiée du Maroc en matière d’amélioration du climat des affaires, il a affirmé que le Comité national de l’environnement des affaires procèdera à la mise en œuvre des réformes programmées dans le cadre de la deuxième partie du plan d’action pluriannuel 2018-2021. Ce comité va assurer le suivi de la mise en application de la réforme du livre V du code de commerce relatif au redressement des entreprises en difficulté par l’adoption des textes d’application se rapportant aux syndics et à la numérisation des procédures administratives.
Il s’agit également de généraliser la dématérialisation des prestations liées au transfert de la propriété, ainsi que des documents et procédures en matière de commerce extérieur, en plus de l’adoption et la mise en œuvre du projet de création des entreprises par voie électronique.
En outre, M. El Othmani a affirmé qu’un plan d’action visant à établir des rapports techniques détaillés concernant l’ensemble des indicateurs inclus dans le rapport Doing Business, à établir des mécanismes de gouvernance pour le suivi des réformes et projets réalisés, achever les réformes et projets proposés dans ce sens et évaluer leur impact sur l’amélioration des indicateurs de ce rapport.
Il a par la même occasion passé en revue certaines mesures importantes à l’instar de la réduction du coût de création d’une entreprise grâce à l’exemption des droits d’enregistrement, la facilitation du transfert de propriété, le renforcement de la transparence relative au registre foncier et au cadastre, la simplification des opérations d’exportation et d’importation et l’amélioration de l’infrastructure du port de Tanger-Med.
Toutes ces réalisations ont permis au Maroc d’occuper des positions très avancées à l’échelle mondiale concernant les indicateurs aussi divers que ceux liés à l’octroi des permis de construire (18ème rang mondial), au paiement des impôts (25ème), à la création des entreprises (34ème), au raccordement au réseau électrique (59ème), au commerce extérieur (62ème), à la protection des investisseurs (64ème) et au transfert de propriété (68ème), a-t-il précisé.
Il a dans ce cadre mis en évidence une série de réformes et d’indicateurs qui ont obtenu la reconnaissance des institutions internationales, rappelant que Casablanca Finance City se positionne désormais dans la 28 place à l’échelle mondiale sur 100 centres financiers, en tant que premier centre sur l’échelle africaine, gagnant ainsi sept places par rapport à l’an dernier.
Concernant les mesures d’appui aux investissements et d’améliorer le climat des affaires, M. El Otmani a souligné que l’exécutif œuvre à poursuivre les différentes réformes structurelles visant à promouvoir environnement des affaires et des investissements et à soutenir les petites et moyennes entreprises afin de les aider à élaborer et mettre ne œuvre des projets d’investissement dans un environnement sûr et incitatif.
Dans la même lignée, le chef de gouvernement a fait observer que la réforme relative aux centres régionaux d’investissement (CRI) est en cours d’activation, citant à cet égard la loi relative à la réforme de ces Centres et la création des commissions régionales pour l’investissement, actuellement en cours d’examen à la Chambre des représentants. Il a de même évoqué l’adoption la Charte de la déconcentration administrative qui vient accompagner le chantier de la régionalisation avancée et favoriser la convergence et l’harmonie des politiques publiques.
Il a souligné à ce propos la détermination du gouvernement à élaborer le projet de nouvelle charte d’investissement, en tant que cadre juridique incitatif à l’investissement par le biais de mesures simplifiées destinées à améliorer l’environnement des entreprises, à renforcer l’attractivité et la compétitivité du Royaume et à accompagner les stratégies sectorielles.
L’effort d’amélioration du climat des affaires repose sur une approche globale en vue d’aboutir à des résultats positifs susceptibles d’attirer l’investissement productif créateur des richesses, à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des disparités sociales, a-t-il dit.
Compte tenu de la place et des missions du Comité national de l’environnement des affaires, créé en 2010, en matière de soutien à la gouvernance des réformes, a conclu M. El Otmani, l’exécutif continue de promouvoir son rôle en tant qu’espace de concertation et d’action commune entre les secteurs public-privé pour stimuler le développement des entreprises au Maroc.
Avec MAP