La défaite territoriale de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie “marquera un tournant majeur” dans la guerre contre Daech, mais ne signifie pas que la campagne contre cette organisation terroriste est “achevée”, a indiqué, mercredi à Washington, la Coalition mondiale anti-Daech.
Les ministres des Affaires étrangères de la Coalition mondiale anti-Daech, réunis à Washington, ont relevé dans le communiqué finale publié à la fin des travaux de cette réunion, que les “dirigeants de Daech, ses associés et ses supporters considèrent leurs pertes territoriales en Irak et en Syrie comme un revers, et non comme une défaite”.
De ce fait, la Coalition a plaidé en faveur d’un plus grand engagement “où cela est nécessaire en Irak et en Syrie, dans les endroits où le groupe terroriste résiste toujours”, notant que l’EI a de plus en plus recours à des tactiques d’insurrection pour déstabiliser ces deux pays.
Ainsi, la Coalition a salué le ministre des Affaires étrangères d’Irak, Mohamed Al Alhakim en tant que haut responsable représentant le nouveau gouvernement irakien dirigé par le Premier ministre Adil Abd Al-Mahdi, tout en réaffirmant son “soutien inflexible” à l’unité de l’Irak, sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Par ailleurs, le communiqué final souligne l’engagement de la Coalition à s’occuper des questions légales et de sécurité posées par les combattants terroristes étrangers de Daech “pour s’assurer qu’ils ne retrouvent plus jamais le champs de bataille ni qu’ils s’installent ailleurs pour mener des attaques, recruter, former ou perpétuer l’idéologie de Daech”.
“Le mouvement de combattants terroristes étrangers aguerris vers des régions et continents aussi divers que l’Asie du sud-est et l’Afrique est particulièrement troublant”, relèvent les pays membres de la Coalition qui insistent pour que “des mesures appropriées” soient prises pour que les combattants de Daech et leurs partisans rendent des comptes pour leurs soutien à la campagne terroriste de l’EI en conformité avec le droit international.
“En 2019 (…) avec la fin prochaine des efforts militaires conventionnels contre l’EI en Syrie et la transition vers un rôle de soutien (…), les membres de la Coalition ouvriront des discussions sur la prochaine phase de la campagne” contre Daech, relève le communiqué.
“Ceci pourrait impliquer un effort pour contrer le recours par Daech à l’insurrection en Syrie et Irak”, explique-t-on, ajoutant qu’il s’agira aussi de gérer la question “des réseaux, filiales et branches transfrontaliers qui continuent de constituer une menace significative et, dans certains cas, grandissante aux membres de notre Coalition tel que cela a été mis en relief lors de la réunion des directeurs politiques de la Coalition en juin 2018 avec un focus sur l’Afrique à Skhirate, au Maroc”.
En particulier, la Coalition devra rester unie dans ses efforts de saper la marque de Daech en réduisant son accès à l’espace d’information comme outil pour répandre son idéologie et propagande toxiques, soutient la même source.
Le Maroc était représenté à cette conférence par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita. Ont participé à cette réunion les chefs de la diplomatie de 79 États membres de la Coalition.
La Coalition mondiale se réunit régulièrement pour coordonner et améliorer les efforts communs pour contrer Daech. La précédente réunion ministérielle s’était tenue le 12 juillet 2018, avec une partie des pays membres de la Coalition.
Le Maroc avait abrité, le 26 juin 2018 à Rabat, la dernière réunion des directeurs politiques de la Coalition anti-Daech.
Avec MAP