L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de le l’Office des Nations Unies et des organisations internationales à Genève, Omar Zniber, a souligné, mardi, l’attachement du Royaume à un dialogue constructif et de rigueur pour dépasser les divergences dans le cadre des discussions au sein de la Conférence de désarmement.
Le paysage de la sécurité internationale, tel qu’il se présente aujourd’hui devrait nous imposer l’engagement d’un dialogue constructif et de rigueur pour dépasser nos divergences, en engageant un échange continu, mettant de côté les calculs politiques qui nous empêchent d’avancer sur la substance des thématiques inscrites dans le programme de travail, a affirmé M. Zniber à l’ouverture de la Conférence de désarmement 2022 sous la présidence de la Chine.
L’ambassadeur a relevé, dans ce sens, que la Conférence de Désarmement demeure un organe incontournable et indispensable pour réaliser les souhaits les plus ardents de la communauté internationale, c’est-à-dire, la lutte contre l’accumulation des armes, pour renforcer la paix et la sécurité dans le monde.
Il a fait observer, en outre, que le contexte actuel marqué par la pandémie de Covid-19 a contribué à la démultiplication et à l’approfondissement des crises humanitaires dans de nombreuses régions, relevant que ces crises humanitaires sont d’ores et déjà favorisées par le climat d’instabilité imposé par les conflits et menaces à la paix et à la sécurité internationales.
En effet, si la Conférence de Désarmement parvenait à surmonter ces blocages, ce pourquoi nous travaillons depuis de nombreuses années, elle pourrait concourir à dessiner les contours des accords que nous pourrions établir à court et moyen termes pour réduire les tensions et confronter les défis énormes qui se profilent en cause notamment, du caractère dual des hautes technologies et des perceptions supposées ou réelles des menaces, en termes de sécurité, a-t-il soutenu.
Partant de ce constat, il est essentiel, a-t-il plaidé, que cette année nous puissions parvenir à l’adoption d’un programme de travail équilibré et adapté à la nécessité de négocier ouvertement et de manière transparente les questions essentielles du désarmement nucléaire, des matières fissiles, de la protection de l’espace extra-atmosphérique, de la course aux armements et toute autre question que nous jugerons opportun d’aborder.
Malheureusement, a fait remarquer l’ambassadeur, la pandémie de Covid-19 a imposé un ralentissement notoire dans toutes les réunions majeures qui devaient se tenir, en dehors de la Conférence du Désarmement, lors de ces deux dernières années, à leur tête la Conférence d’Examen du Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires.
Le Traité sur la Non-Prolifération, malgré ses imperfections, est un instrument juridique multilatéral, contraignant et des plus avancés, a-t-il poursuivi. « Il l’est de par son universalité, sa globalité et son unicité. Il est la garantie unique de voir le monde se débarrasser, à terme, de la menace des armes nucléaires, et de leur persistance », a-t-il dit.
Zniber a, par ailleurs, réitéré l’attachement sans faille du Maroc à l’élargissement de la composition de cette instance à de nouveaux membres qui sont activement engagés dans les débats liés aux thématiques examinées au sein de la Conférence. Dans l’attente de la réalisation de cet objectif, le Maroc encourage vivement l’acceptation des demandes de participation des membres observateurs, qui contribuent à enrichir et à diversifier les discussions, a-t-il dit.
Il y va de l’intérêt de l’architecture multilatérale de désarmement global de renforcer notre instance et ses activités en renouant avec son mandat initial et en négociant des traités multilatéraux contraignants, a ajouté l’ambassadeur Zniber.
LR/MAP