Conflit israélo-palestinien | Les dates à retenir de l’histoire de Gaza

Exode palestinienne de 1948

La Bande de Gaza, où vivent un peu plus de deux millions de Palestiniens, dont la plupart en situation de pauvreté extrême, a connu une histoire mouvementée.

Gouvernée pendant quatre siècles par l’Empire Ottoman, la Palestine passe en 1922 sous mandat de la Grande-Bretagne, qui s’engage à y créer un «foyer national juif».

Un conflit d’une exceptionnelle complexité

En 1947, l’Organisation des Nations-Unies (ONU), vote le partage de la zone en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et une zone internationale autour de Jérusalem. Un an plus tard (1948), Israël se proclame Etat et les pays arabes lui déclarent la guerre. À la fin du conflit, Israël occupe 78% de la Palestine. Gaza est alors occupée par l’Egypte et les réfugiés palestiniens y affluent, massivement. En 1956, Israël soutient la France et le Royaume-Uni dans son opération militaire pour récupérer le contrôle du Canal de Suez, que le président égyptien Gamal Abdel Nasser a nationalisé. L’Etat hébreu s’empare alors de la bande de Gaza. Sous la pression internationale, il rend finalement l’administration de l’enclave à l’Egypte.

En juin 1967, durant la guerre des six jours, Israël affronte l’Egypte, la Jordanie et la Syrie. Sa victoire lui permet d’occuper plusieurs territoires palestiniens, dont la bande de Gaza et Jérusalem-Est. Elle se retirera de la première et annexera la seconde. En 1987, démarre la première intifada, une période de conflit entre les Palestiniens des territoires occupés et Israël. Elle prend fin avec les accords d’Oslo signés en septembre 1993 à Washington, en présence de Yitzhak Rabin, premier ministre d’Israël, de Yasser Arafat, président de l’OLP et Bill Clinton, alors président des Etats-Unis. Les accords d’Oslo prévoient notamment l’évacuation de certaines zones de la bande de Gaza par les colons israéliens.

Participation du Maroc à la 47e réunion de la Commission arabe permanente pour les droits de l'homme (PAHRC)

L’Autorité palestinienne voit alors le jour et un dialogue s’amorce entre l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et l’Etat hébreu. Le territoire passe ensuite, dès 1994, sous administration palestinienne, à l’exception de certaines colonies israéliennes. En 2003, après plusieurs années de tensions, le Premier ministre israélien de l’époque Ariel Sharon, entreprend la mise en place d’un plan de désengagement total de la bande de Gaza. Le plan est mis en œuvre deux ans plus tard. En 2005, l’armée israélienne se retire unilatéralement de Gaza.

Après les élections législatives palestiniennes remportées par le Hamas en 2006, Israël impose des mesures économiques et politiques à la bande de Gaza. Les sanctions se transforment, l’année suivante, en un blocus terrestre, aérien et maritime, renforcé en 2007 lorsque le Hamas s’empare du pouvoir au terme de combats fratricides avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Suivront trois guerres entre le Hamas et l’Etat hébreu, dont la première survient en 2008. Après plusieurs mois de tensions, Israël lance l’opération «Plomb durci», puis les opérations «Colonne de Nuée» et «Bordure Protectrice», respectivement en 2012 et 2014.

À partir du 30 mars 2018, des rassemblements hebdomadaires ont lieu à Gaza le long de la barrière de sécurité gardée par l’armée israélienne. Les manifestants réclament le droit au retour des Palestiniens chassés de leurs terres ou qui ont fui après la création d’Israël en 1948, ainsi que la levée du blocus israélien sur l’enclave, en vigueur depuis 2006. Le 14 mai de la même année, le jour du transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, une soixantaine de Palestiniens sont tués par l’armée israélienne lors de manifestations dans la bande de Gaza. Le 11 novembre 2018, une incursion des forces spéciales israéliennes à Gaza aboutit à la mort de sept Palestiniens et d’un officier israélien.

Le Maroc historiquement solidaire des Palestiniens | Chronologie

Les 4 et 5 mai 2019, une nouvelle escalade de violence entre groupes armés palestiniens et Israël tue 25 Palestiniens, dont au moins neuf identifiés comme des combattants, et quatre civils israéliens. Les groupes palestiniens tirent vers Israël des centaines de roquettes, auxquelles l’armée israélienne riposte en frappant des centaines d’objectifs à Gaza. De mars 2018 à fin 2019, plus de 350 Palestiniens sont tués par des tirs de l’armée israélienne.

Le 3 mai 2021, des heurts éclatent dans le quartier de Cheikh Jarrah, proche de la Vieille ville à Jérusalem-Est, en marge d’une manifestation de soutien à des familles palestiniennes menacées d’éviction au profit de colons juifs. Du 7 au 10 mai, plus de 700 Palestiniens sont blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l’esplanade de la Mosquée Al Aqsa. Dans la soirée du 10 mai, Israël mène des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, en riposte à des salves de roquettes tirées depuis Gaza, aux mains du Hamas. Aujourd’hui encore, l’escalade qui se poursuit entre les deux parties, ne montre aucun signe d’accalmie.

ML

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