Conseil de la concurrence Le cri de Benamour: libérez la télé !

Benamour conseil de la concurrence

Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, a été on ne peut plus clair. Il a appelé à la nécessaire ouverture à la concurrence du secteur de la télévision privée. Son cri sera-t-il entendu?

Dans un Workshop dédié au secteur de l’audiovisuel, thème d’actualité, le président du Conseil de la concurrence a invité les médias à présenter une étude du Conseil sur «la concurrentiabilité du secteur de la communication télévisée et radiophonique». Le but de cette étude est de permettre d’élaborer une cartographie d’un secteur d’activité économique qui crée l’emploi et de se pencher sur ses mécanismes de fonctionnement, sachant que, explique le rapporteur du Conseil, le paysage audiovisuel a connu une évolution enclenchée par la technologie qui, à son tour, a modifié les données du marché.
Le Maroc, ne pouvant rester en dehors de cette dynamique, a pris le tournant en mettant sur pied la HACA laquelle a mis fin au monopole de l’Etat sur les secteurs de la radio et de la télévision.

Pour l’ouverture du secteur TV

La libéralisation du secteur, tout comme le mot «barrières» à son épanouissement, sont revenus plus d’une fois lors de la présentation de l’étude en question. Celle-ci a critiqué le monopole de l’Etat sur la télévision.
Réagissant à cette étude, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour, a tenu à préciser que «la conclusion à laquelle le rapport est arrivé, c’est la nécessaire ouverture du secteur de la télévision à la concurrence». Cependant, a-t-il tenu à rappeler, «il y a la conscience et l’identité citoyenne à prendre en compte». Et de faire cette remarque: «La majorité des téléspectateurs voient ailleurs; il ne faut pas protéger continuellement le secteur public télé, sinon il ne fera jamais l’effort d’entreprendre de mieux faire et de réussir». Il donne pour exemple le Canada où, a-t-il dit, «des étudiants ont créé des chaînes de télévision». Il a conclu en lançant un appel pour passer à la concurrence. «Ça ne peut être que bénéfique pour tout le monde», a-t-il affirmé. Et comme mot de la fin, Benamour a lancé: «Arrêtons d’évoquer des arguments qui ne tiennent pas la route»!

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Qualité et diversité

Intervenant de temps en temps dans le débat, le président du Conseil de la concurrence a lancé des messages à qui de droit. «L’ouverture du champ télévisuel à la concurrence est de nature à engendrer la qualité et la diversité». Selon l’étude du Conseil, un Marocain sur deux regarde la télévision, mais un sur dix surfe sur les chaînes étrangères et 3% seulement, les amoureux de la radio, écoutent les stations étrangères.

Mustapha Khalfi d’accord

Le ministre de la Communication, Mustapha Khalfi, a vu d’un bon œil cette étude sur la «concurrentiabilité» du secteur de la communication télévisuelle et radiophonique, précisant que ses conclusions ne sont pas du tout opposées à la stratégie de son département et qu’elles sont en harmonie avec les conclusions et les recommandations du ministère. Ce qui lui a fait dire qu’au regard de l’évolution technologique que vit le paysage audio-visuel, «l’ouverture du secteur est décisive».
La décision revient à la HACA. La facture de la création d’une chaîne télé a baissé de dix fois. Aujourd’hui, a-t-il conclu, «n’importe quel journal marocain parmi les quatre en tête peut créer sa propre chaîne avec un budget raisonnable». De quoi faire rêver plus d’un patron de presse!

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