L’expérience marocaine en matière de coopératives agricoles féminines a été mise en exergue lors d’un forum africain à Tunis, initiée sous le thème «Femme agricultrice africaine: actrice autonome dans l’économie», en marge du 13ème Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP 2017).
La particularité de cette expérience émane du fait qu’elle a accordé un intérêt particulier à l’approche du genre dans les chaînes de production et à l’intégration de la femme dans les projets de développement socio-économique et la création d’activités féminines pilotes.
L’objectif de cette approche consiste en l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires et la lutte contre la pauvreté en milieu rural, en se basant sur le diagnostic et l’évaluation des contraintes et des potentialités, ainsi que sur l’instauration des mécanismes permettant aux femmes de tirer profit des activités lancées.
L’expérience marocaine a franchi des pas importants sur la voie de l’émancipation de la femme et du renforcement de son rôle au sein de la société et des organisations professionnelles. Elle passe aujourd’hui pour une expérience pilote sur le plan africain. Ces initiatives marocaines, mises en lumière lors de ce forum, ont permis aux femmes marocaines d’occuper une place de choix au sein de la société.
Dans le continent africain, les femmes assurent entre 60 et 70% de l’activité agricole. Elles sont même, généralement, plus efficaces et plus généreuses et exercent leur travail avec pertinence, mieux que les hommes. Ces agricultrices représentent près de 43% de l’ensemble des femmes actives dans les zones rurales, soit environ 500 mille personnes.
Hamid Dades