Pyongyang a confirmé la chute de l’influent Jang Song-Thaek, oncle et éminence grise du numéro un. La télévision a en outre diffusé les photos de l’arrestation humiliante de celui considéré jusqu’à peu comme le numéro deux du régime.
Le quotidien Rodong Sinmun, pro-gouvernemental, comme tous les médias de ce pays où l’opposition n’existe pas, publie en «une» un éditorial qui appelle à l’unité et prévient que la Corée du Nord «ne pardonne jamais aux traîtres».
Il cite des déclarations de citoyens indignés par les méfaits présumés de Jang Song-Thaek. «Ces mécréants qui ont cherché à ruiner notre unité méritent un châtiment divin. Je voudrais plonger Jang et son clan dans de l’eau bouillante», affirme Ri Yong-Song, ouvrier dans une centrale électrique à Pyongyang.
Des analystes estiment que ce limogeage brutal -premier remous d’importance rendu public depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en décembre 2011, à la mort de son père- pourrait être source d’instabilité, même dans un des pays les plus contrôlés au monde par sa classe dirigeante.