Le déficit budgétaire a été maîtrisé au cours de l’année écoulée presque au même niveau enregistré en 2018, selon la Cour des comptes qui vient de rendre public son rapport sur l’exécution du budget de l’État de 2019.
Cette maîtrise s’explique par une amélioration conséquente des recettes ordinaires de plus de 16,8 milliards de dirhams (MMDH) ayant permis de couvrir l’augmentation des dépenses globales de 15,54 MMDH et la baisse du solde des comptes spéciaux du Trésor (CST) de 1,31 MMDH, précise la Cour des comptes.
En effet, les recettes fiscales et non fiscales ont connu des hausses respectives de 2,76 MMDH et 14,04 MMDH, alors que les dépenses du personnel et celles des autres biens et services ont augmenté de 5,29 MMDH et 7,09 MMDH, relève la même source.
Les charges de la compensation et celles relatives aux intérêts de la dette ont, pour leur part, baissé de 1,65 MMDH et 12 millions de dirhams (MDH). De même, les dépenses d’investissement ont enregistré une hausse conséquente de 4,81 MMDH (+7,3%).
Pour la Cour des comptes, la maîtrise du niveau du déficit budgétaire, en 2019, résulte d’un classement de certains financements, au sens des manuels internationaux des statistiques des finances publiques, pour un montant de 7 MMDH parmi les recettes non fiscales.
En reclassement des 7 MMDH en financement, le niveau du déficit budgétaire de l’année passée augmente à 48,68 MMDH, soit une aggravation de 16,8% par rapport à 2018, fait savoir le rapport. Ceci correspond à un taux de déficit de 4,2% du PIB contre un taux affiché de 3,6%.
LR