Dans le cadre du dispositif de suivi et de veille sur les marchés agricoles opéré par les services du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts en coordination avec les professionnels, et au vu du contexte sanitaire international et national marqué par la crise du Covid-19, le Ministère “ne relève pas de perturbation dans la production et assure un approvisionnement normal et régulier du marché national en produits agricoles et de la pêche”.
Aussi, à date du 14 mars, le stock de blé destiné à la minoterie industrielle détenu par les organismes stockeurs couvre 3 mois d’utilisation, une couverture qui atteindra plus de 4 mois vers la fin du mois d’avril, précise le ministère dans un communiqué, notant que le niveau actuel des stocks disponibles permettra de couvrir les besoins nationaux grâce aux stocks issus de la production nationale 2018/19 et aux importations réalisées ou à réaliser au cours des trois prochains mois.
Pour ce qui est des légumes, la production des tomates primeurs couvrira les besoins du marché jusqu’au mois de mai étant donnée le bon déroulement de la campagne primeurs, relève la même source, faisant savoir que la production prévisionnelle de la tomate de saison est aussi suffisante pour couvrir les besoins de consommation nationale et qu’il s’agit du même constat pour la pomme de terre et pour l’oignon.
Le ministère indique aussi que les fruits affichent également un niveau de disponibilité très satisfaisant, notant qu’en plus des disponibilités, la production se poursuit de manière normale permettant sur un plus long terme un approvisionnement régulier du marché.
En somme, la production des légumes et fruits va couvrir les besoins du marché national même pendant le mois de Ramadan qui connaît une forte consommation des denrées alimentaires, assure la même source, faisant en outre savoir que les dattes, autre aliment à forte consommation notamment pendant le mois de Ramadan, affichent une bonne disponibilité sur le marché grâce à la production nationale et à l’import.
La production laitière, actuellement en saison de haute lactation, offre un volume pour usinage de près de 165 millions litres contre un besoin moyen mensuel de 125 millions de litres et atteint 135 millions litre au mois de Ramadan, poursuit le ministère, assurant qu’aucune variation des prix n’est prévue. Les produits laitiers dérivés notamment le beurre sont disponibles sur le marché grâce à la production laitière nationale et aux importations entamées depuis le début de l’année.
Concernant les viandes, la quantité de viandes rouges (bovines, ovines et caprines) disponible est suffisante pour couvrir les besoins de consommation nationale, souligne le communiqué, précisant que l’offre de viande blanche et œufs, elle, est supérieure aux niveaux de consommation.
En ce qui concerne l’approvisionnement en produits de la pêche, aucun impact ou pénurie n’est à redouter, souligne le ministère, expliquant que le secteur entre dans une période de grande production.
Pour la sardine, qui reste un produit phare particulièrement prisé par le consommateur marocain, notamment pour son important apport en protéines, une forte production est attendue avec des quantités qui s’inscriront en tendance haussière dans les mois à venir, pour atteindre les pics de production à partir de l’été, indique le communiqué, ajoutant qu’en plus de la consommation de bouche, la sardine produite au Maroc, alimente également une importante industrie de conserve dont le Maroc est premier exportateur mondiale. “Notre pays dispose d’un stock ainsi important de ce produit”, affirme la même source.
En outre, les membres de l’UNICOP (l’Union Nationale des Industries de la Conserve de Poisson), ont affirmé leur capacité à assurer un approvisionnement normal du marché en boîtes de conserve de sardines et leur pleine disposition à en produire davantage en cas de nécessité pour répondre à la demande du marché national.
En plus de la sardine et autres espèces de petits pélagiques, le Maroc est producteur d’un grand nombre de produits halieutiques, selon le communiqué qui note que cette dernière saison de pêche a été, comme en témoignent les professionnels et les chiffres de captures, marquée par une abondance pour différentes espèces de poissons comme le poulpe, la seiche, le calmar et de nombreux poissons blancs.
Le ministère souligne par ailleurs que l’ensemble des services de traitement et de distribution de produits agricoles tels que les marchés de gros de fruits et légumes et de poisson et les abattoirs ainsi que leurs circuits de distribution maintiendront leur activité et ne seront pas concernés par d’éventuelles mesures prises par le Maroc dans le cadre de la lutte contre le Covid 19.
Afin d’assurer la continuité du fonctionnement de ces services nécessaires à la garantie de l’approvisionnement en denrée alimentaires du marché marocain, les acteurs concernés mettront en place les conditions sanitaires et d’hygiène les plus strictes, conclut le communiqué.
Avec MAP