L’Inde a instauré lundi la gratuité de la vaccination contre la Covid-19 pour tous les adultes dans le but d’accélérer la campagne de vaccination, alors que le pays s’efforce de se remettre de la dernière vague virulente de la pandémie qui a mis à genoux le système de santé.
Le gouvernement indien avait élargi le déploiement du vaccin pour inclure tous les adultes de moins de 45 ans le 1er mai, mais les États fédérés et les hôpitaux privés ont dû se procurer eux-mêmes les vaccins pour le groupe d’âge plus jeune, ce qui a entraîné des confusions et des pénuries de vaccins.
« Le Premier ministre a pris une décision importante qu’à partir du 21 juin, les personnes âgées de 18 ans et plus seront vaccinées gratuitement par le gouvernement central et le processus de vaccination sera accéléré », a indiqué à la presse le ministre indien de l’Intérieur, Amit Shah.
De même, il n’est plus obligatoire de se préinscrire en ligne ou de prendre rendez-vous pour se faire vacciner, a-t-il dit, ajoutant qu’il suffit de se présenter aux centres de soins pour se faire vacciner.
A ce jour, quelque 275 millions de doses de vaccins seulement ont été administrées et à peine 4% de la population ont été complètement vaccinés. L’objectif du gouvernement est d’immuniser 1,1 milliard d’adultes d’ici la fin de l’année.
L’annonce de la vaccination gratuite pour tous a été mise en avant lundi par le Premier ministre Narendra Modi qui, tout en célébrant la Journée internationale du yoga, a largement loué les vertus « protectrices » de cette discipline contre le coronavirus.
Cependant, le mois dernier, nombre de médecins indiens se sont opposés aux rituels anciens utilisés par plusieurs Indiens. En arborant un brassard noir, les médecins ont dénoncé les propos de Baba Ramdev, un gourou proche du gouvernement, qui affirmait que le yoga pouvait soigner et guérir les malades de Covid-19.
L’Inde connaît une baisse remarquable des cas quotidiens de Covid-19, en raison notamment des restrictions de déplacement et d’activités mises en place mais leur assouplissement progressif en cours fait déjà craindre, selon des experts, une troisième vague.
LR/MAP