Le variant Delta pose de multiples défis auxquels il faut faire face afin d’éviter sa propagation au Maroc « et pour maintenir notre contrôle de la situation épidémiologique en attendant l’extension de la vaccination et l’obtention de l’immunité collective », a indiqué Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
Dans une analyse de la situation épidémiologique dans le Royaume, Dr. Hamdi a mis en avant la nécessité de prendre toutes les mesures pour empêcher, ou plutôt ralentir l’infiltration de nombreux cas de ce mutant de la Covid-19 au Maroc, à travers les procédures et protocoles en place, ainsi que la vigilance et la coopération des citoyens, notant à cet égard qu’aucun pays dans le monde ne peut empêcher l’entrée de tels variants sur son territoire.
Dans ce contexte, il a appelé les citoyens à respecter les mesures et gestes barrières, tels que l’utilisation correcte des masques et le respect des distances de sécurité.
De même, il a appelé tous les citoyens et citoyennes âgés de 40 ans et plus et porteurs de maladies chroniques à se faire vacciner le plus tôt possible.
Et de souligner qu’avec la vigilance des citoyens et citoyennes et leurs comportements responsables, « nous pouvons épargner à notre pays les complications d’une situation épidémiologique aggravée et aller de l’avant avec des mesures d’atténuation et éviter tout retour en arrière ».
Selon le chercheur, les études préliminaires ont démontré que le variant Delta, identifié en premier lieu en Inde, affaiblit la force et l’efficacité des vaccins.
Les études ont également révélé que les infections chez les jeunes et les enfants sont plus fréquentes que chez les personnes âgées, et ce pour deux raisons, à savoir la mobilité des jeunes et leur irrespect des mesures de prévention, tant individuelles que collectives, a-t-il rappelé.
Ces études montrent également que le variant Delta est probablement plus féroce que le variant Alpha, de sorte que le nombre de personnes contaminées par le Delta et dont le traitement nécessite une hospitalisation est le double de celui des personnes infectées par l’Alpha, mettant plus de pression sur le système de santé, a ajouté le médecin.
S’agissant des personnes qui ont été déjà infectées par la souche originelle ou l’un des variants (Alpha, Beta, ou Gamma), le chercheur a souligné que la réinfection par le variant indien est plus probable, notamment chez les personnes ayant déjà été infectées par le varient sud-africain ou brésilien.
LR/MAP