Sommes nous obligés de rester constamment scotchés devant la télévision ou branchés à nos smartphones à consommer des nouvelles anxiogènes liées à la pandémie du coronavirus, à suivre les décomptes macabres ou à se lamenter devant la chute des cours du pétrole ? La réponse est non.
L’OMS avait d’ailleurs, dès le début de l’épidémie dans le monde, déconseillé la consommation excessive des informations liées au Covid 19 de peur de développer des maladies plus graves comme la dépression nerveuse ou de tomber dans l’infodémie.
Diffuser des informations positives c’est le rôle des médias responsables. Ce rôle consiste d’abord à barrer la route aux fausses nouvelles d’une part et à donner un brin d’optimisme d’autre part, dans ce climat de sinistrose généralisée qui ne saurait s’installer Ad vitam æternam dans nos esprits.
Mettre en avant les guérisons, parler de la décrue de l’épidémie à travers des chiffres, des graphiques et des reportages, mettre l’accent sur les belles initiatives de solidarité ou les innovations utiles, faire des projections post-coronavirus et dire surtout que nos économies résilientes ont connu bien pire, sont autant de sujets que les agences de presse par exemple peuvent rassembler en fil de «bonnes nouvelles» et servir à leurs usagers.
Sur les plateaux de télévision, certaines chaines l’ont fait, on pourrait se passer des services des catastrophistes économiques pour faire appel à des analystes de l’espoir. Car si la situation parait difficile, elle n’est pas non plus désespérée. Le moteur de l’économie est resté intact. Dans certains pays il continue à tourner en plein régime, alors que dans d’autres il s’apparente plutôt à une grosse grève à la fois de la production et de la consommation.
Et à quelque chose malheur est bon, cette crise a permis à beaucoup de pays de réfléchir sur leurs modèles économiques et de réorienter leurs industries vers des secteurs plus utiles.
Au Maroc, où la lutte contre la pandémie montre un bel exemple de résilience et de solidarité, la sérénité et la confiance que les pouvoirs publics ont imprimées à travers des décisions fortes visant à la fois à éviter la propagation du virus et à préserver l’économie du pays, ont eu un impact positif sur le moral de la population.
Les médias responsables se sont eux aussi inscrits dans cet élan positif, sans vouloir faire de l’angélisme ni ignorer l’actualité, alors que certains producteurs de contenus sur les réseaux sociaux ont carrément opté pour l’humour afin de conjurer l’isolement, chasser l’ennui et propager l’optimisme.
Quant au citoyen, il vaut mieux rester alerte plutôt qu’alarmé. L’information est à consommer avec modération et à intervalles réguliers. Pour le reste, il faut faire confiance aux autorités. Elles sont bien outillées pour nous sortir de cette crise.
Avec MAP