Une étude du prestigieux institut de recherche américain MIT a conclu que la campagne « Pause » de l’ONU, qui encourage les utilisateurs de médias sociaux et consommateurs d’informations à s’arrêter et à vérifier la validité des informations qu’ils partagent, a contribué à encourager le changement de comportement nécessaire pour arrêter la propagation de la désinformation en ligne sur la pandémie de Covid-19.
L’étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT), menée au Royaume-Uni et aux États-Unis, révèle que le simple fait de s’arrêter pour remettre en question l’origine, la crédibilité, la pertinence et l’exactitude de toute information avant de la partager sur des téléphones, des ordinateurs et des plateformes de réseaux sociaux, a considérablement réduit la propension des gens à partager des informations erronées.
La campagne a été lancée dans le cadre de l’initiative Vérifié (Verified) de l’ONU, en collaboration avec l’agence d’impact social « Purpose », qui vise à donner aux gens du monde entier des informations fondées sur la science pendant la réponse à la pandémie de Covid-19.
En collaboration avec des agences des Nations-Unies, des influenceurs, des membres de la société civile, des entreprises et des plateformes de médias sociaux, « Vérifié » crée et distribue des informations fiables et précises et encourage les consommateurs à modifier leurs pratiques de consommation des médias pour réduire et arrêter la propagation de la désinformation en ligne, rappelle l’ONU dans un communiqué.
Dans l’étude, les participants qui ont vu le contenu de la campagne « Pause » étaient nettement moins susceptibles de partager de fausses informations, relève-t-on.
« La tâche monumentale de lutter contre la désinformation nous appartient à tous. Il s’agit de savoir comment nous pouvons nous unir pour favoriser le changement social, modifier les normes de comportement et exploiter le sens de la solidarité des gens pour assurer leur sécurité mutuelle », a déclaré Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe de l’ONU à la communication globale.
« L’étude du MIT montre que faire une pause avant de partager est non seulement possible mais aussi la chose responsable à faire, surtout à une époque où il est devenu difficile de séparer la vérité des mensonges », a-t-elle ajouté, dans le communiqué.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rien qu’au cours des trois premiers mois de 2020, près de 6.000 personnes ont été hospitalisées en raison de la désinformation sur la Covid-19.
La campagne « Pause », qui a touché près d’un milliard de personnes en 2020, redouble d’efforts pour permettre à davantage de personnes de partager des informations de manière responsable.
LR/MAP