
Le Maroc qui préside le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS ) de l’Union africaine (UA) pour le mois de mars, a plaidé, mardi à Addis-Abeba, pour le renforcement du rôle du Groupe des sages de l’organisation panafricaine.
L’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui préside une réunion par visioconférence du CPS sur les activités du groupe des sages et de ses mécanismes subsidiaires (réseau Panwise, Femwise-Africa Wiseyouth), a souligné la nécessité de clarifier et élargir le mandat du Groupe des sages en précisant ses pouvoirs en matière de prévention et médiation, et en officialisant sa capacité à conseiller le CPS de l’UA.
M. Arrouchi a également mis l’accent sur l’importance de renforcer le financement et les ressources en assurant un budget stable et pérenne, tout en créant des partenariats avec des organismes publics et privés pour soutenir les missions de médiation et de prévention des conflits.
Le diplomate marocain a en outre insisté sur le professionnalisme des compétences, relevant dans ce cadre la nécessité de former les membres et leurs équipes en médiation, négociation ou droit humanitaire et disposer d’une cellule de recherche pour analyser les crises émergentes.
M. Arrouchi a aussi plaidé pour une amélioration de l’alerte précoce en collaborant étroitement avec le Système continental d’alerte rapide (CEWS) afin d’intervenir rapidement sur la base de données fiables.
L’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU a souligné l’impératif de renforcer les partenariats avec les organisations régionales et la société civile. M. Arrouchi a dans ce sens insisté sur la nécessité de coordonner les efforts avec les Communautés économiques régionales (CER) et s’appuyer sur les acteurs locaux (ONG, associations, leaders communautaires) pour une action mieux adaptée au terrain.
Il a également appelé à développer la visibilité et la diplomatie publique en communiquant davantage sur les activités et recommandations du Groupe des sages pour mobiliser l’opinion publique et gagner en crédibilité.
L’Ambassadeur a aussi relevé l’importance d’institutionnaliser le suivi et l’évaluation en définissant des indicateurs de performance clairs et en instaurant un retour d’expérience afin d’optimiser l’impact des interventions.
LR/MAP