Le Doyen de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous a affirmé, jeudi à Rabat, que l’institut est devenu en seulement 20 années d’existence une référence sur les plans national et international.
”Un positionnement et une référence dans les domaines de la recherche sur l’amazaghité acquis grâce aux chercheurs de l’institut et son personnel administratif”, a-t-il dit dans une allocution lors d’une cérémonie organisée sous le thème ”Vingt années d’institutionnalisation pour la promotion de l’Amazizghité : Parcours et perspectives”, en célébration du 20ème anniversaire du discours historique prononcé par SM le Roi Mohammed VI le 17 octobre 2001 à Ajdir (Khénifra).
Et de soutenir que l’IRCAM compte aujourd’hui à son actif de nombreuses réalisations et un nombre important de publications dans les sciences humaines et sociales, principalement dans les domaines de l’histoire, la littérature et la valorisation de la langue amazighe et l’alphabet Tifinagh et autres applications informatiques ainsi que la traduction, ce qui a permis d’enrichir cette langue et de promouvoir son ouverture sur les autres cultures sur le plan international.
Lors de cette cérémonie tenue en présence notamment du Secrétaire général de l’IRCAM, Houcine Moujahid, le président de la session 2020 du prix de la culture amazighe, Driss Khrouz, des cadres et des chercheurs de l’institut, il a estimé que le contexte actuel et les challenges posés exigent la poursuite des efforts de recherche avec plus de détermination et plus de rigueur. Il a assuré que l’institut restera fidèle à ses engagements envers les établissements publics qui s’inscrivent dans le cadre des dispositions de la constitution et des lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe.
Boukous a, par ailleurs, mis en avant l’ouverture de l’IRCAM sur le domaine de l’éducation et de l’enseignement, tous cycles confondus, la culture, les médias, la traduction institutionnelle ainsi que la société civile et ce, à travers le soutien des associations, des écrivains, des artistes et des chercheurs, se félicitant des dispositions contenues dans le programme gouvernemental du tout nouveau gouvernement.
Cette cérémonie a été aussi marquée par l’hommage rendu à des enseignants de la langue amazigh et des cadres évoluant dans les domaines de l’encadrement et de la formation, en signe de reconnaissance pour leurs multiples et notables contributions sur le registre de la promotion de la langue amazighe.
Il s’agit de Samira Moukrim, enseignante à la faculté des lettres de Fès (filière des études amazizghes), Abdelmoutalib Zizaoui, enseignant de littérature amazighe -Université Ibn Zohr- Agadir, Abdellah Ikla, maître- assistant à l’institut régional des métiers de l’éducation et de la formation à Tanger, Malika Dou, inspectrice dans l’enseignement primaire à Ouarzazate, Zahra Lasfar, enseignante au primaire (Agadir), Soumia Chebi, enseignante dans une école à Aït Ourir dans la région du Haouz et Abdelaziz Ada (cycle primaire à Nador).
La célébration de ce 20ème anniversaire sera marquée par de nombreux événements au programme, notamment la remise du prix de la culture amazighe pour l’année 2020, la présentation de l’ouvrage ”Institut Royal de la Culture Amazighe : Parcours et réalisations” ainsi que l’organisation d’un débat sur le 20ème anniversaire de l’institutionnalisation de la promotion de l’amazaghité.
Créé par dahir le 17 octobre 2001, l’IRCAM vise à préserver et promouvoir la culture amazighe dans tous ses états.
LR/MAP