Le Français Sébastien Raoult, accusé de cybercriminalité par les autorités américaines, a été extradé mercredi après-midi du Maroc vers les Etats-Unis, annonce l’AFP qui cite une source policière marocaine.
« L’extradition a eu lieu ce mercredi (25 janvier, ndlr) à l’aéroport de Casablanca à bord d’un vol vers New York. L’opération a été menée par des agents du FBI », a précisé la source policière qui a requis l’anonymat.
Sébastien Raoult est accusé par la justice américaine de « complot en vue de commettre fraude et abus électronique », « vol d’identité grave », et d’être un membre des « ShinyHUnters », groupe de « cybercriminels » soupçonnés par la justice américaine d’être derrière des cyberattaques d’entreprises.
Parmi les victimes figurerait Github, propriété du géant américain de l’informatique Microsoft, selon des experts interrogés par l’AFP.
Cet ancien étudiant en informatique, âgé de 21 ans, originaire d’Epinal (est de la France), avait été arrêté le 31 mai 2022 à l’aéroport de Rabat-Salé sur la base d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine.
Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d’études d’informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.
Il était détenu depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.
Aux Etats-Unis, l’ex-étudiant risque jusqu’à 116 ans de prison s’il est reconnu coupable, selon l’avocat.
Interrogée mercredi par l’AFP, la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre, a affirmé que « le calendrier de l’extradition de M. Sébastien Raoult relève des relations souveraines entre le Maroc et les Etats-Unis ».
Le 20 juillet, la Cour de Cassation marocaine, statuant en premier et dernier ressort, avait émis un avis favorable à la demande américaine d’extradition de Sébastien Raoult.
Le décret d’extradition a été signé fin décembre par le Premier ministre marocain Aziz Akkhanouch, selon la procédure d’usage. Dès réception du décret, les États-Unis avaient 30 jours pour se voir remettre le prévenu.
LR/AFP