Frappées de plein fouet par les effets de la crise sanitaire, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) se sont retrouvées en arrêt d’activité forcé face au risque de la faillite, ce qui a nécessité une intervention de l’État pour donner à ces entreprises un nouveau souffle.
Le gouvernement, sous les Directives de SM le Roi Mohammed VI, a mis en place un nouveau mécanisme de garantie appelé « Damane Oxygène », dans le cadre de la stratégie nationale post-covid-19, pour une relance propice de l’économie nationale et l’appui constant au tissu économique.
Lancé le 15 juin 2020 auprès de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), dans le cadre de la mise en œuvre des mesures décidées par le Comité de veille économique (CVE), ce mécanisme vise l’atténuation des effets de la crise induite par la pandémie du Covid-19 et ses répercussions sur les entreprises.
Il constitue un instrument de financement et d’accompagnement en faveur des entreprises dont la trésorerie s’est dégradée à cause de la baisse de leur activité.
« Damane Oxygene » est destiné principalement aux TPME dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 200 millions de dirhams (MDH) et couvre 95% du montant du crédit, permettant ainsi aux banques de mettre en place rapidement des découverts exceptionnels pour financer le besoin en fonds de roulement des entreprises cibles.
A en croire les chiffres de la CCG, ce mécanisme a été accordé à 15.183 entreprises, avec un total de 22,4 milliards de dirhams (MMDH) de crédits garantis, ce qui témoigne d’une reprise post-covid bien amorcée.
Pour ce qui est du produit « Relance TPE », il a bénéficié à pas moins de 10.756 entreprises, totalisant 2,4 MMDH de crédits consentis, pour un volume d’engagement de 2,3 MMDH.
Pour sa part, le produit « Damane Relance » a profité à 4.427 entreprises. Ce mécanisme a ainsi couvert un volume de crédits de près de 20 MMDH, pour des engagements de 17,4 MMDH.
En terme de répartition du volume des crédits garantis selon les secteurs d’activité, les mécanismes « Relance » ont principalement profité aux secteurs de l’industrie (33%), suivi du secteur de du commerce et distribution (31%), et du bâtiment et travaux publics (17%).
Approché par la MAP, le professeur de l’économie Gatra El Hassan a souligné que le bilan après le lancement de « Damane Oxygène » est positif puisqu’il a permis de donner un bon souffle aux TPME qui constituent le socle de l’économie marocaine.
Il a également noté que la majorité d’entre elles ont pu accéder à un financement avec un taux préférentiel de 2%, pour soit couvrir leurs charges fixes, ou relancer leurs activités d’exploitation, ou même créer de nouvelles entreprises au moment du marasme économique généré par la crise sanitaire.
Le professeur a, en outre, fait savoir que ce mécanisme a bien évidemment sauver des TPME, notamment celles qui ont une trésorerie faible par rapport aux grandes entreprises qui ont une capacité d’absorber les chocs.
L’échappatoire pour les TMPE, a-t-il poursuivi, était donc d’accéder à un financement pour assurer leur continuité dans les secteurs non fragilisés par la crise avec tout ce qui va avec comme création de l’emploi, ce qui constitue une meilleure allocation des ressources par l’État et non pas par le marché.
Marquant un engagement fort de la part de l’État, « Damane Oxygène » a permis de soutenir les TPME et leur assurer rapidement des ressources pour financer leurs charges et supporter les répercussions lourdes induites par la pandémie du coronavirus.
LR/MAP