Face au nouveau Coronavirus (Covid-19), le Maroc a mis en œuvre une série de mesures préventives et pris des décisions courageuses bien qu’elles soient douloureuses pour l’économie nationale. Pour le Maroc, c’est « Citizen first ».
Parmi ces mesures figure le confinement, considéré par les scientifiques comme la seule arme contre le Covid-19, en l’absence d’un vaccin.
Qui dit confinement, dit limitation des déplacements sauf dans certains cas (consultation médicale, course alimentaire, urgence familiale). Sur le terrain, force est de constater que le confinement et les mesures barrières ne sont pas respectés de tous.
Ceux qui refusent de se confiner
Dans plusieurs quartiers populaires à Casablanca pour ne citer qu’elle, l’impression qui se dégage des comportements des habitants c’est que l’humanité a vaincu le Covid-19. À Aïn Chock, Bernoussi, Hay Hassani…, les vieilles mauvaises habitudes ont du mal à disparaître. Attroupements, marchés populaires installés n’importe où et n’importe comment, non-respect des mesures barrières et refus du port de masques de protection, sont autant de comportements aux conséquences dramatiques.Outre le fait de menacer la santé publique, cette insouciance révoltante de la part de certains citoyens, vont sans aucun doute retarder la levée du confinement fixée initialement au 20 mai 2020. Au Maroc, le confinement a déjà été prolongé une première fois, le 20 avril 2020.
Le ministère de la santé tire la sonnette d’alarme
Cette semaine encore, le directeur du service épidémiologique au sein du ministère de la Santé, Mohamed Elyoubi, a alerté sur les risques de relâchement chez les citoyens face aux mesures de confinement. « On ne pourra pas arrêter la propagation du virus dans les délais voulus… « , a-t-il mis en garde à moins de 6 jours de la fin de l’état d’urgence sanitaire en vigueur au Maroc depuis le 20 mars 2020.
Les autorités appelés à intervenir
En plus des marchands ambulants qui envahissent les rues des grandes villes marocaines, le nombre de véhicules et de piétons a augmenté considérablement ces derniers jours. Certains riverains, notamment à Casablanca et Fès, vont même jusqu’à pratiquer des activités sportives avant l’heure de rupture du jeûne. Ces mauvais comportements qui dénotent une grande insouciance de la part de certains citoyens doivent être réprimandés par des agents d’autorité et forces de l’ordre qui, rappelons-le, veillent au respect des consignes des autres face au Covid-19.
Les sanctions commencent à tomber
Il est à rappeler que suite à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant un attroupement de personnes, mardi 12 mai 2020, au niveau du quartier Derb Al-Kheir, il a été décidé de suspendre le chef de l’annexe administrative Ain Chock, en attendant les résultats de l’enquête administrative diligentée pour déterminer les responsabilités et prendre les mesures disciplinaires et administratives nécessaires.
Les Marocains attendent d’être fixés sur leur sort
Combien de temps durera le confinement au Maroc? La réponse à cette question dépend du degré d’engagement et de conscience des citoyens, appelés à respecter les mesures annoncées par les autorités pour endiguer la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19).
On en saura peut-être un peu plus lundi 18 mai 2020, à l’occasion de la présentation par le Chef de gouvernement Saâdeddine El Othmani, d’une « feuille de route pour l’après 20 mai » au Maroc.
LR