Un groupe d’eurodéputés a lancé une procédure formelle d’examen et d’intervention contre les pratiques illégales d’usurpation de titres, de qualités, de logos et de l’identité visuelle du Parlement européen, menées par le polisario et l’Algérie dans le cadre de leur lobbying toxique destiné à tromper l’opinion publique européenne et à faire croire à un quelconque soutien de la part de l’UE aux thèses séparatistes.
Après la saisine de la présidence du Parlement européen par l’eurodéputée belge Frédérique Ries, suite à la publication par l’appareil de propagande du polisario et de l’Algérie d’une annonce d’un webinaire sur les réseaux sociaux estampillée d’un faux logo du Parlement européen, c’est tout un groupe d’europarlementaires qui s’est insurgé contre ces pratiques illégales.
Ces eurodéputés, appartenant à différents groupes politiques, ont adressé une lettre solennelle au Président de l’instance parlementaire européenne David Sassoli afin de mettre un terme à ces manœuvres visant à instrumentaliser le logo du Parlement européen à des fins de propagande séparatistes.
Dans cette lettre, les eurodéputés érigent une objection ferme à l’activisme hostile et aux pratiques de certains de leurs collègues instrumentalisés par l’Algérie et le polisario dans le cadre d’un groupe informel soutenant les thèses séparatistes dit «intergroupe Sahara occidental».
Ils appellent le président du Parlement européen à dénoncer les infractions aux procédures internes commises par ledit intergroupe, qui consistent notamment en l’utilisation du logo du Parlement européen dans leur matériel de communication, «ce qui constitue une nuisance aux relations avec un pays partenaire», en l’occurrence, le Maroc.
En effet, selon la réglementation régissant la constitution des intergroupes, ces derniers «ne sont pas des organes du Parlement européen et ne peuvent donc pas exprimer le point de vue de celui-ci».
Ils ne peuvent pas non plus utiliser «le nom ou le logo du Parlement européen, ni le nom ou le logo des groupes politiques qui les composent, ni des dénominations qui pourraient prêter à confusion avec des organes officiels du Parlement européen, comme les commissions parlementaires, les délégations interparlementaires et les commissions parlementaires mixtes».
Ces intergroupes, ajoute la réglementation, «ne peuvent mener des activités pouvant prêter à confusion avec les activités officielles du Parlement et de ses organes ou susceptibles d’affecter les relations avec les autres institutions de l’Union ou les relations avec les pays tiers».
Dans leur lettre, les députés européens s’élèvent contre la manœuvre de cet intergroupe qui associe, dans ses tracts de propagande polisarienne, le logo du Parlement européen à une carte contestée de ce qu’il appelle «le Sahara occidental» sur laquelle apparait le soi-disant «drapeau» de la fantomatique «rasd» autoproclamée «qui n’est reconnue ni par les États membres de l’UE, ni par les Nations Unies».
Pour les signataires de cette missive, «la confusion semée, une fois de plus par cet intergroupe avec les activités officielles du Parlement européen, laisse penser qu’elle reflète la position de ce dernier», notant que cet activisme nuisible «attise les tensions, dessert le processus de règlement en cours sous l’égide de l’ONU et porte atteinte à l’image du Parlement européen».
«Cet activisme pourrait gravement nuire aux relations de l’Union européenne avec son partenaire reconnu et important qu’est le Maroc», estiment-ils, appelant le président du Parlement européen à prendre les mesures qui s’imposent pour garantir le respect des règles et l’intégrité de l’institution parlementaire européenne.
LR/MAP