Quelles incitations fiscales et quelles perspectives d’investissement pour développer encore plus l’industrie de l’olivier au Maroc?
Cette question et d’autres ont été à l’ordre du jour d’une rencontre organisée en marge du SIAM 2017. Une rencontre qui a aussi permis de soulever les contraintes et les difficultés des professionnels, notamment en matière de commercialisation.
Avec une production d’huile d’olive de 100.000 tonnes et plus de 11 millions de journées de travail annuellement, l’olivier représente l’un des secteurs industriels moteurs et promoteurs de l’économie marocaine.
Intervenant lors de cette rencontre, le président-directeur général des Conserves de Meknès, Mardochée Devico, a souligné que des mesures incitatives doivent être mises en place en faveur du secteur, pour répondre à l’objectif de promotion des exportations sur le plan international. «L’olivier est un arbre qu’il faudrait développer et je crois que nous n’avons aucun souci de marché. Il faut savoir qu’au Maroc, nous importons 400 mille tonnes d’huile de table et que nous produisons 100 mille tonnes d’huile d’olive, ce qui veut dire 20% de nos besoins. Sachant que nous pouvons encore multiplier la production par 2,3 (voire par 4). Donc, au niveau du marché, le débouché est assuré, aussi bien à l’échelle interne qu’externe», a déclaré Devico au Reporter. Et de conclure: «C’est l’avenir du Maroc. Si l’agriculture est un pilier du Maroc, l’olivier est un pilier de l’agriculture. Il est l’un des cinq arbres qu’il faut absolument privilégier dans notre politique agricole». Notons que l’un des défis du secteur oléicole au Maroc demeure la conformité des huiles d’olive produites et commercialisées aux normes de qualité en vigueur dans ce secteur. A noter aussi que l’Italie, l’Espagne, la Tunisie et la Grèce sont identifiées comme pays concurrents du Royaume dans le marché oléicole international.
Naïma Cherii