Cette année, le mois de Ramadan au Maroc aura lieu du 9 juillet au 8 août 2013. Si pour les personnes en bonne santé la pratique du jeûne ne pose pas de problèmes particuliers, il en va autrement pour les diabétiques qui représentent 6,6% de la population marocaine, soit environ 2 millions d’individus. Nombreux sont les diabétiques qui ignorent l’avis médical et observent le jeûne. Cela présente pour eux des risques réels et leur choix peut s’avérer lourd de conséquences.
Hypoglycémie, hyperglycémie, déshydratation ou encore thrombose, les études ont montré que le jeûne, qui modifie considérablement les habitudes alimentaires pendant le Ramadan, peut entraîner ce genre de complications chez les personnes diabétiques de type II. Pour les médecins, ces risques ne doivent surtout pas être pris à la légère, notamment en ce qui concerne les risques d’hypoglycémie. La diminution de l’apport alimentaire, associée à la prise de certains traitements anti‐diabète, expose à un risque d’hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang). Dans ce cas, deux problèmes peuvent survenir:
– Si le patient continue son traitement mais ne mange pas, il risque de faire une hypoglycémie. Celle-ci, quand elle n’est pas prise en charge, peut entraîner de sérieuses conséquences comme la perte de conscience ou encore des convulsions. C’est pourquoi «The American Diabetes Association (ADA)», dans ses Recommandations pour la gestion du diabète pendant le Ramadan, rappelle que toutes les personnes avec un diabète souhaitant observer le jeûne doivent demander un avis médical au préalable.
– Si au contraire le patient arrête son traitement, les conséquences de cette erreur peuvent être dramatiques. Il existe alors un risque d’hyperglycémie majeure, allant parfois jusqu’au coma diabétique. Il est donc primordial pour les patients de reconnaître les symptômes de l’hyperglycémie qui peuvent se manifester par une transpiration, des vertiges, la faim ou l’irritabilité́… Un encadrement médical reste essentiel.