Dimanche 5 mai, au quartier Khaled à Sbata (Casablanca), cinq personnes ont succombé à leurs brûlures à l’Hôpital provincial de Ben M’sick. Il s’agit de deux jeunes hommes de 18 et 20 ans, une fille de 13 ans, un enfant de 6 ans et leur mère. Ils ont été victimes d’un incendie qui s’est déclaré le matin du dimanche 5 mai dans la sous-pente d’un garage où la famille Bouârda vit depuis plus de 40 ans. Cet incendie serait dû à une déflagration de gaz qui a détruit ce garage et bloqué sa porte d’accès vers l’extérieur.
Pourtant, les habitants du quartier sont unanimes: la famille Bouârda aurait pu être sauvée si les agents de la Protection civile étaient intervenus à temps. Ils déclarent avoir appelé les secours à plusieurs reprises, mais il a fallu près de deux heures pour que les pompiers arrivent sur place. Et d’ajouter que même après l’arrivée d’un second camion de sapeurs-pompiers, cela n’a rien changé à la situation puisque sa citerne était vide. «Est-ce que vous imaginez qu’un véhicule destiné à éteindre le feu puisse se déplacer sans eau? C’est inconcevable!». Les habitants en veulent aussi aux services d’urgence de l’Hôpital provincial de Ben M’sick. Une seule ambulance a dû faire des va-et-vient entre le lieu du drame et les urgences et elle n’était pas équipée de bouteilles d’oxygène. Les habitants soulignent que le petit Abdessamî aurait pu être sauvé s’il y avait de l’oxygène dans l’ambulance puisque, quand on l’avait sorti du garage, il était encore vivant.
SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Abderrahmane Bouârda tout en exprimant ses vives condoléances et sa sincère compassion suite à cette cruelle épreuve. Amina, la sœur de Abdessamî et Tabit (deux victimes), les copains de Tabit, les proches de la famille et les habitants du quartier en veulent également à la police, au gouverneur, aux élus et même au gouvernement… Ils extériorisent leur colère et on les comprend: un drame difficile à supporter!