La peine de mort « avec exécution » effective a été requise mercredi contre les trois Marocains radicalisés qui ont avoué avoir décapité deux touristes scandinaves en décembre 2018 au nom du groupe Etat islamique (EI).
Les trois hommes avaient été condamnés en première instance, le 18 juillet à la peine capitale qui reste théorique au Maroc du fait d’un moratoire en vigueur depuis 1993.
Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été sauvagement tuées alors qu’elles campaient sur un site isolé dans des montagnes du Haut Atlas.
Un total de 24 prévenus sont jugés depuis fin aout par la cour d’appel de Salé, près de Rabat, pour leur implication directe ou indirecte dans cet acte.
Mercredi, le procureur a requis la peine de mort pour un quatrième homme qui avait pris part à l’équipée dans le Haut-Atlas mais avait quitté le trio avant la tuerie.
Le procureur a par ailleurs demandé la confirmation des peines pour les 20 autres prévenus, condamnés de cinq à vingt ans de prison en juillet dernier pour « constitution de bande en vue de commettre des actes terroristes ». Il a notamment souligné le rôle actif du seul étranger du groupe, Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse de 25 ans installé au Maroc, qui avait pris 20 ans de prison en juillet dernier.
La famille de Maren qui s’est constituée partie civile demande de relever l’indemnisation de 2 à 5 millions de dirhams. L’avocat des parents de Louisa a pour sa part réitéré leur demande d’indemnité de 10 millions de dirhams (1 million d’euro) qui avait été rejetée en première instance.
Avec AFP