Les avancées majeures réalisées par le Maroc en matière des droits des femmes ont été soulignées, vendredi à New York, lors de l’Audition parlementaire 2022 aux Nations Unies.
« Sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est engagé sur la voie de l’égalité entre homme et femme comme droit fondamental de la personne humaine », a affirmé, le représentant Omar Hejira, au nom de la délégation marocaine participant à ce conclave qui se tient sous le thème « Mobiliser les appuis politiques et élaborer des mesures inclusives pour une reprise durable ».
Hejira, qui intervenait lors d’un panel sur “l’égalité des sexes dans les processus décisionnels en tant qu’élément clé d’une reprise durable », a relevé que la réforme de la Moudawana en 2004 et la Constitution de 2011 ont apporté des “changements profonds” en matière des droits de femmes au Maroc, estimant que toute stratégie de développement durable doit être fondée sur l’égalité.
Le Royaume a également réalisé de “grands” progrès en renforçant la représentativité des femmes ainsi que leur accès aux postes de décision, précisant que le parlement marocain compte désormais 95 femmes parlementaires sur 395, soit un taux de 24,05%.
Dans les institutions élues, comme les conseils locaux et régionaux, la présence des femmes est substantielle, a dit, Hejira, membre du Groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, ajoutant que les maires des villes de Rabat, Casablanca et Marrakech sont des femmes.
Dans la même veine, il a fait observer que le gouvernement marocain compte six femmes ministres dans des postes clés comme l’économie et finances, le tourisme et l’habitat, notant que des femmes sont aussi aux commandes de grandes institutions telle que la Cour des comptes.
Le représentant marocain a, par ailleurs, fait remarquer que 57% des médecins et 67% du personnel médical qui contribuent aux efforts de lutte contre la pandémie du coronavirus sont des femmes.
Outre Hejira, la délégation marocaine à cet événement de deux jours comprend Mustapha Reddad, du Groupe du Rassemblement national des Indépendants (RNI), Fouad Kadiri, troisième vice-président de la Chambre des conseillers, membre du Groupe istiqlalien, Kamal Ait Mik, membre du Groupe du RNI, Hassan Choumais, membre du Groupe Authenticité et Modernité et Abdelouahed Darouich, conseiller général, chargé de la diplomatie parlementaire.
Initiée par l’UIP et le Bureau du président de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Audition parlementaire 2022 a pour objectif de faire progresser le débat mondial aux Nations Unies et dans les capitales du monde autour du développement durable dans un contexte marqué par une crise sanitaire sans précédent née de la pandémie de Covid-19.
Elle se propose de sensibiliser les gouvernements, les parlements et la communauté des Nations Unies à une perspective critique sur les mesures clés à prendre pour mettre en place des économies qui bénéficient à tout le monde, des sociétés qui rassemblent les gens et des environnements durables pour les générations à venir. La promotion de l’égalité des sexes sera aussi au cœur des discussions des parlementaires.
Fondée en 1889 par un groupe de parlementaires qui se consacraient à la promotion de la paix par la diplomatie et le dialogue parlementaires, l’UIP est depuis devenue l’organisation mondiale des parlements nationaux. Elle compte 178 parlements membres, 14 membres associés et un nombre croissant de parlementaires du monde entier qui participent à ses travaux.
Elle se fixe comme objectifs la promotion de la gouvernance, des valeurs démocratiques, de la paix, de l’autonomisation des jeunes et du développement durable grâce au dialogue politique, à la coopération et l’action parlementaire.
LR/MAP