La ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Mme Aouatif Hayar, a mis en exergue, mercredi à Madrid, les acquis réalisés par le Maroc en matière de promotion des droits de la femme, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.
”Les initiatives royales ont constitué la plus grande impulsion pour les droits des femmes au Maroc, et le dernier discours du Trône est une nouvelle grande sollicitude, dont le Souverain entoure les femmes et la protection de leurs droits’’, a souligné Mme Hayar lors de la Conférence de haut niveau sur les femmes en Méditerranée, qui se tient dans la capitale espagnole, à l’initiative de l’Union pour la Méditerranée (UpM).
Dans le cadre de l’accélération de l’égalité entre les hommes et les femmes, comme le stipule clairement la Constitution de 2011, les femmes marocaines ont pu assumer des postes de responsabilité dans les organes des partis politiques, notamment au niveau du de secrétaire générale ou de présidente du Conseil national, et ce grâce à l’adoption par le Royaume d’un ensemble de lois organiques visant à accroître la représentativité des femmes à la Chambre des représentants, aux conseils territoriaux et aux chambres professionnelles, a relevé la ministre.
Ces acquis, a-t-elle indiqué, ont permis d’obtenir des résultats notables, rappelant que suite aux élections législatives, régionales et collectives du 8 septembre 2021, le pourcentage de la représentativité des femmes a connu une hausse qualitative dans les conseils régionaux pour atteindre 35,6% contre 4,5% en 2015.
La représentativité des femmes à la Chambre des représentants a également enregistré une évolution remarquable, puisque leur nombre est passé de 81 femmes, soit 20,5% en 2016, à 96 en 2021, soit 24,3%, a soutenu Mme Hayar.
Le gouvernement compte également six femmes ministres avec des portefeuilles importants au lieu d’une femme ministre en 2016, a-t-elle dit, ajoutant que l’attribution de portefeuilles ministériels stratégiques aux femmes dans le nouveau gouvernement reflète la volonté politique pour garantir une participation effective des femmes dans la vie politique et dans la prise de décisions.
L’autonomisation économique des femmes figure également parmi les priorités du gouvernement marocain pour établir les règles de l’égalité entre les femmes et les hommes, et en faire un levier pour renforcer la participation des femmes au développement, a fait observer la ministre, relevant que cette volonté tire son importance des exigences constitutionnelles, qui ont accordé une grande importance à l’autonomisation économique, sociale et politique des femmes, en tant que déterminant fondamental du renforcement des fondements de l’État social.
Cela, a-t-elle dit, s’est traduit par un ensemble de mesures et d’engagements dans le programme gouvernemental actuel 2026-2021, notamment “atteindre plus de 30% en termes de taux d’activité des femmes d’ici 2026″, conformément aux résultats du nouveau modèle de développement, qui fixe à 45% le pourcentage d’activité des femmes, qui doit être atteint d’ici 2035, en favorisant un accès équitable et fluide à un travail décent, conciliant vie privée et vie professionnelle des femmes.
Sur cette voie, le cadre institutionnel a été renforcé par la promulgation d’un décret instituant le ‘’Comité national pour l’égalité des genres et la promotion de la femme’’ en juin 2022, comme l’un des principaux mécanismes institutionnels gouvernementaux dans le domaine de la protection et de la promotion de la femme et l’autonomisation des femmes dans les domaines économique, politique, social, culturel et environnemental, a poursuivi la ministre.
Dans ce contexte, a-t-elle exposé, le Royaume œuvre pour établir un cadre unifié d’action concertée avec tous les acteurs, à travers le programme national intégré pour l’autonomisation économique des femmes et des filles ‘’Al Jisr pour l’autonomisation et le leadership’’, qui constitue un cadre multidimensionnel visant à soutenir la coordination, à consolider les acquis et à réduire les différences entre les femmes et les hommes.
Selon Mme Hayar, le processus d’implication des femmes dans la société marocaine et dans la vie publique a fait des progrès significatifs, mais il reste des défis liés à la mise en place d’un environnement et d’une assistance appropriés pour la participation et l’intégration des femmes, comme la poursuite de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, qui est un obstacle au développement de la femme, la lutte contre les stéréotypes, la formation et la réinsertion continue et le développement de programmes de sensibilisation des femmes et des filles, notamment du monde rural, ainsi que le développement d’indicateurs de genre et de budgétisation sensible au genre.
Dans le même cadre, la ministre a participé à une session de haut niveau sur les violences faites aux femmes et aux filles, au cours de laquelle elle a passé en revue la politique nationale globale et intégrée du Royaume en matière de lutte contre les violences faites aux femmes aux niveaux législatif, stratégique et institutionnel, ainsi que les mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence.
A cette occasion, elle a mis l’accent sur la détermination du Maroc à mettre en œuvre la ‘’Déclaration de Marrakech 2020 pour la lutte contre la violence faite aux femme”, lancée par SAR la princesse Lalla Meryem, dans l’objectif de développer un système de prise en charge des femmes victimes de violence, en harmonie avec la Constitution du Royaume, ainsi que les quatre dimensions internationales (criminalisation, protection, prévention et prise en charge des femmes et filles victimes de violences), tout en faisant de l’autonomisation économique un levier d’accompagnement de la sortie des femmes du cycle de la violence.
LR/MAP