En l’espace de deux ans, le Maroc a avancé de 26 places en termes de services en ligne et se retrouve à la première place dans le continent africain.
Remarquable progrès du Maroc dans le classement mondial de l’e-gouvernement. Etabli par la Direction des affaires économiques et sociales (DESA) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le rapport 2014 sur l’e-gouvernement place le royaume à la 82ème place mondiale sur une liste de 193 pays. Le Maroc gagne ainsi 38 rangs (en comparaison avec l’édition 2012 dudit rapport). «C’est le seul pays en Afrique à avoir fait une telle progression en l’espace de deux ans», a déclaré Richard Kerby, responsable de l’e-gouvernement au sein de la DESA.
Le leadership régional du Maroc est dû son portail national, en l’occurrence l’ensemble des sites gouvernementaux. «En vue de fournir des e-services de qualité aux citoyens et de les inclure dans le processus de prise de décision, le gouvernement marocain a élaboré une plate-forme e-consultation sur le site web du Secrétariat général du gouvernement où les citoyens peuvent avoir accès aux textes législatifs en ligne, les lire et les télécharger, tout en affichant leurs commentaires et préoccupations», relève-t-on dans le rapport de la DESA.
Au niveau continental, le Maroc est devancé par la Tunisie (75ème place), les Iles Maurice (76ème) et les Seychelles (81ème). Sur la liste des pays arabes, il pointe derrière le Bahreïn (18ème), les Émirats Arabes Unis (32ème), l’Arabie Saoudite (36ème), le Qatar (44ème), Oman (48ème), le Koweït (49ème), la Tunisie (75ème), la Jordanie (79ème) et l’Égypte (80ème).
Il faut dire que cet indice onusien est établi sur la base de nombreux critères, essentiellement pour mesurer l’usage d’Internet et la performance des infrastructures, des télécommunications et des compétences humaines. Etabli tous les 2 ans, ce classement est réalisé à partir d’une moyenne de 3 sous-indices, à savoir les services en ligne, le capital humain et l’infrastructure des technologies de l’information.
S’agissant des services en ligne, le Maroc est passé de la 56ème place en 2012 à la 30ème en 2014. De ce fait, le royaume a avancé de 26 places en l’espace de deux ans. Il se retrouve à la première place en Afrique pour cet indicateur. Toutefois, le royaume est impacté dans son classement général à cause du retard dans les infrastructures télécoms, en l’occurrence le WIFI, l’ADSL et la FIBRE. Cet indice englobe le contenu du site: e-paiement, formulaire, données libres et e-participation.
Dans le volet e-participation, sous-indice du service en ligne qui mesure le rapport en ligne entre gouvernement et citoyens à travers les réseaux sociaux et autres moyens d’interactivité, la DESA a mis en exergue le dynamisme du Maroc dans cette catégorie. Le Royaume occupe la première place en Afrique et la 17ème au niveau mondial. En ce qui concerne le capital humain, il a progressé de 14 points, passant du 167ème rang en 2012 au 153ème rang dans le rapport 2014. L’enquête inclut dans cette catégorie la scolarisation, l’alphabétisation, la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation. Pour ce qui est de l’infrastructure des technologies de l’information, le Maroc a perdu une place, passant de la 92ème place en 2012 à la 93ème en 2014.
«Le fait que le Maroc continue d’améliorer la situation de l’e-gouvernement ne pourra que renforcer davantage la confiance et la transparence entre citoyens et gouvernement», a conclu le responsable de l’e-gouvernement au sein de la DESA.
Anas Hassy