Bombardier Transport Maroc a achevé avec succès le chantier de modernisation de la signalisation ferroviaire sur le 1er tronçon reliant Casablanca à Tanger-Med. Les détails d’un positionnement gagnant.
L’écosystème ferroviaire, riche de la collaboration Bombardier Transport Maroc-Office national des chemins de fer (ONCF), porte déjà ses fruits. L’industriel a en effet bouclé le chantier d’actualisation aux normes européennes du système de signalisation ferroviaire sur le 1er tronçon reliant la capitale économique du royaume à Tanger-Med. L’annonce en a été faite par Taoufiq Boussaid, président de Bombardier Transport Maroc, à l’occasion d’un point de presse tenu en présence de Sebastien Ridremont, directeur écosystème Maroc de Bombardier, Samuel Lepoutre, directeur Achats Bombardier Transport et Ali Seddiki, conseiller au ministère de l’Industrie. Désormais, la signalétique sera assimilable à celle actuellement en vigueur en Europe et qui répond aux exigences du système européen de gestion du trafic ferroviaire: le ERTMS (European Rail Traffic Management System). Aussi, ce tronçon, long de 30 km, qui lie Casablanca-Rabat-Kénitra, représente-t-il la première étape d’un programme de modernisation couvrant l’ensemble des 360 km reliant Casablanca audit port. La ligne bénéficiera des technologies de pointe, garanties par le système de contrôle ferroviaire INTERFLO 250 signé Bombardier. Dans le détail, il s’agira, dans un premier temps, de compléter en équipement signalétique les 130 km de voies des lignes reliant les 3 villes précitées, avant de s’attaquer, dans un deuxième temps, aux 230 km restants et qui relient Sidi Yahya (près de Kénitra) à Tanger-Med, le tout intégrant la solution INTERFLO 250 de l’industriel. Ce dernier rappelle que, sur le premier tronçon mis en service le 31 juillet 2017, il a été procédé au remplacement de trois systèmes par un seul, plus approprié et compatible avec les normes européennes, permettant l’enclenchement informatique «Bombardier*EBI*Lock 950» de dernière génération. Des fonctionnalités de pointe qui assurent une gestion plus efficace des circulations sur la voie.
Par ailleurs, le développement de ce chantier répond aux ambitions visées programme d’accroissement de la capacité du corridor ferroviaire principal de passagers et du fret entre les deux villes, initié par l’ONCF, dans le cadre du programme national de promotion du développement des infrastructures et de la croissance économique. A cet effet, Taoufiq Boussaid s’est félicité du succès de cette opération qui fait office d’argument supplémentaire, à mettre au crédit du succès de l’écosystème développé par Bombardier au Maroc et qui fait l’objet d’une stratégie minutieusement réfléchie devant fédérer les industriels partenaires et sous-traitants, inféodés à cet écosystème, autour d’un projet commun. Une position confirmée par Sebastien Ridremont, qui estime, lui, que «la mise en place par Bombardier d’un écosystème ferroviaire au Maroc est pour nous une occasion d’explorer les potentialités de ce secteur, tout en le faisant profiter de notre technologie et notre savoir-faire. Et c’est avec nos partenaires industriels que nous comptons y arriver, à fortiori lorsque le Maroc, de par sa situation géographique, sa politique industrielle et son ancrage continental, constitue une porte de choix vers l’Afrique». C’est si vrai d’ailleurs que le ministère de l’Industrie, par la voie de Ali Seddiki, a profité de l’occasion pour réitérer son soutien à tout industriel souhaitant s’implanter au Maroc et se greffer à un écosystème, tel que celui ferroviaire, en lui portant accompagnement et conseil en matière de financement, de foncier et de fiscalité.
Mehdi Mouttalib