Education : Oxfam donne son avis

Oxfam

Un nouveau rapport de l’organisation Oxfam intitulé «Mettons fin à l’extrême inégalité» met en garde contre la politique de privatisation du secteur de l’éducation au Maroc.

Le rapport de cette ONG internationale souligne que le secteur privé bénéficie des subventions publiques directement ou indirectement par le biais des avantages fiscaux. «En Inde, plusieurs hôpitaux privés sont subventionnés et conventionnés par l’Etat pour dispenser des soins médicaux gratuitement aux pauvres, mais ils ne le font pas. Au Maroc, la récente et rapide augmentation du nombre des écoles privées, subventionnées par le biais de subsides publics ou bénéficiant d’avantages fiscaux, a été marquée par une recrudescence des inégalités au niveau des résultats scolaires. En 2011, les enfants plus pauvres dans les zones rurales ont 2,7% de chance de moins d’acquérir la capacité de compréhension basique que les enfants plus riches résidant dans les zones urbaines. Cet écart s’est creusé de 20% depuis 2006», explique ledit rapport. Lequel qualifie cette situation de «dérive dangereuse».
L’étude, appuyée entre autres par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan et le Prix Nobel de l’économie, Joseph Stiglitz, montre aussi que depuis le début de la crise économique mondiale, le nombre de riches à travers le monde s’est accru, passant de 793 en 2008 à 1.645 en 2014.

Ma sœur m’a volé

Cela ne concerne pas seulement les pays fortunés, mais également les pays pauvres. Ainsi, le nombre de millionnaires indiens est passé de 2 durant les années 90 à 65 en 2014, alors que 16 millionnaires de l’Afrique subsaharienne cohabitent avec 358 millions de personnes qui moisissent dans l’extrême pauvreté. Oxfam souligne aussi que les raisons de l’aggravation des inégalités dans le monde résident dans les décisions politiques prises délibérément par les gouvernements et ne sont imputables ni à la globalisation, ni aux avancées technologiques. Et d’ajouter: «L’aggravation des inégalités économiques n’est pas la conséquence inévitable de certains facteurs économiques, mais le résultat de décisions économiques et politiques délibérées».

Bouchra Elkhadir

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