Au moins 32 personnes, dont 15 soldats et deux civils, ont été tués le 2 avril dans cinq attaques simultanées contre l’armée dans le nord du Sinaï égyptien où l’armée combat une branche locale du groupe Etat islamique (EI), selon la police.
Des «terroristes» ont attaqué à l’arme automatique et au lance-roquettes cinq postes de contrôle routier tenus par des soldats, ont indiqué à l’AFP des responsables locaux de la police. Les autorités utilisent le terme de «terroristes» pour désigner les insurgés jihadistes.
Les jihadistes du groupe égyptien Ansar Beït al-Maqdess, qui a récemment fait allégeance à l’EI en se rebaptisant Province du Sinaï (de l’EI, ndlr), multiplient les attaques audacieuses et meurtrières contre l’armée et la police dans le nord de cette péninsule frontalière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza.
Outre sa volonté affirmée d’établir dans le Sinaï une «province» du «califat» proclamé par l’EI en Irak et en Syrie, le groupe Ansar Beït al-Maqdess -fondé en 2011, d’abord pour attaquer le territoire d’Israël voisin-, assure s’en prendre aux forces de sécurité égyptiennes en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans du président islamiste Mohamed Morsi après sa destitution par l’armée en juillet 2013.
Selon le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée tombeur de M. Morsi, plus de 500 policiers et soldats ont été tués dans des attentats et attaques essentiellement dans le nord-Sinaï depuis 2013.