L’ancien président égyptien vient d’être acquitté des dernières charges qui pesaient contre lui. En 2012, il avait été condamné à la prison à vie.
Le 25 janvier 2011, dans la droite ligne de la révolution tunisienne, des centaines de milliers d’opposants au régime du président Moubarak étaient descendus dans les rues du Caire pour dénoncer les violences policières et la corruption. Des manifestations qui ont rapidement essaimé dans les grandes villes, débouchant sur le printemps égyptien. Le 11 février, à la suite d’affrontements quasi quotidiens avec les forces de sécurité et après de nombreuses tentatives pour enrayer leur soulèvement, les manifestants célébraient leur victoire. Hosni Moubarak venait d’annoncer son départ. Arrêté, l’ancien raïs égyptien sera rapidement assigné à résidence dans une chambre d’hôpital avec vue sur le Nil, pour des questions de santé. Hosni Moubarak, qui a toujours plaidé non coupable et défendu le bilan de ses trente années à la tête de l’Etat, aura finalement été tout juste condamné à trois ans d’enfermement pour des histoires de biens mal acquis. Mais la justice a estimé que ses années de placement en résidence surveillée couvraient sa peine. A la sortie du palais de justice, Yousri Abdelraziq, l’un de ses avocats, affirmait qu’il pourrait quitter l’hôpital militaire de Maadi dans un mois ou deux, pour rejoindre sa villa familiale sur les bords de la mer Rouge, à Charm-el-Cheikh, station balnéaire située à plus de 500 km au sud-est du Caire. Le temps de faire le nécessaire pour qu’une assistance médicale y soit déployée.
Patrice Zehr