Les élections du 8 septembre se sont déroulées conformément aux procédures régissant les opérations électorales et les observateurs du Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) n’ont pas relevé de pratiques majeures ayant entaché la transparence de ce triple scrutin, tenu dans l’ensemble du territoire national, a affirmé, jeudi à Rabat, la présidente du Conseil, Mme Amina Bouayach.
S’exprimant lors d’un point de presse consacré à la présentation d’un rapport relatif aux observations préliminaires des élections du 8 septembre, Mme Bouayach a précisé que le Conseil a constaté que les nouvelles dispositions juridiques régissant le scrutin de 2021 ont contribué à l’élargissement de la représentation politique de la société, à travers le quotient électoral, au renforcement de la participation de la femme via les listes régionales et à l’augmentation de la participation aux élections en organisant trois scrutins le même jour en dépit du contexte lié à la situation pandémique.
Le Conseil a aussi fait état d’une baisse des cas de violences enregistrés durant la campagne électorale et le jour du scrutin par rapport aux précédentes échéances.
En attendant d’enquêter sur ces cas, de définir leur nombre et de prendre les dispositions légales qui s’imposent par les autorités compétentes, le Conseil a condamné toutes les pratiques violentes et insisté sur l’importance pour les partis politiques d’encadrer leurs campagnes électorales tout en renforçant les capacités de leurs gestionnaires.
Le CNDH a aussi appelé à élargir l’exercice de la liberté d’expression qui a caractérisé ces élections tant dans l’espace public réel que virtuel, y compris pour les personnes qui appellent au boycott du scrutin, et à revoir les textes de lois qui limitent cette liberté.
Le Conseil a, en outre, fait part de son étonnement quant à l’échange d’accusations concernant le recours à l’argent, notamment entre quatre partis durant la campagne électorale, a souligné Mme Bouayach, tout en affirmant l’importance de recourir à des mécanismes mis en place par la loi pour renforcer les indicateurs d’intégrité des élections.
Ledit rapport fait savoir que 4323 observateurs nationaux ont été accrédités, contre 3953 lors des élections précédentes, en plus de 152 observateurs internationaux, alors que le nombre des observateurs du CNDH s’est établi à 568 contre 412 en 2016.
LR/MAP