Le gouvernement prévoit, dans son programme au titre de la période 2021-2026, la mise en place de mesures “immédiates” et “concrètes” pour poursuivre la relance économique, stopper l’hémorragie du chômage et atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’emploi.
Ces mesures offriront des opportunités à tous, en particulier aux jeunes, fait savoir ce programme gouvernemental, dont les grandes lignes ont été présentées lundi par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant les deux Chambres du parlement.
D’après la même source, le plan de relance économique du gouvernement, qui répond aux besoins des citoyens et contribue à mettre terme aux difficultés auxquelles font face les acteurs économiques, comprend des programmes innovants de l’emploi et prévoit un appui aux initiatives privées, outre le financement et l’accompagnement des entreprises nationales.
En outre, le gouvernement propose, à partir de 2022 et pour une durée de deux ans, un programme de petits et grands ateliers publics dans le cadre de contrats d’intérim au niveau des collectivités territoriales et en partenariat avec les associations de la société civile et les coopératives locales, sans exiger de qualification. Ce programme permettra la création d’au moins 250.000 emplois directs d’ici deux ans.
Parallèlement, le programme gouvernemental indique que la transformation économique passe par l’élaboration et la poursuite de politiques sectorielles ambitieuses liées aux piliers de l’économie nationale et leur mise à jour dans le cadre d’une nouvelle génération de stratégies sectorielles intégrées entre elles et avec les programmes de développement régionales et ce, en harmonie avec les orientations du nouveau modèle de développement à l’horizon 2035. Il s’agit, entre autres, de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie, du tourisme et de l’artisanat, outre l’investissement dans des secteurs stratégiques comme l’éducation et la santé.
Pour ce qui est du secteur agricole, le gouvernement prévoit, à travers la stratégie “Génération Green”, de créer 350.000 nouveaux emplois directs dans le milieu rural, tout en assurant des conditions d’emploi et de protection sociale qui garantissent la dignité des jeunes et limitent les migrations et le vieillissement de la population du monde rural.
Côté pêche, l’exécutif compte redoubler les efforts pour consolider les acquis de la dernière décennie, en développant les capacités des professionnels du secteur et améliorant leurs conditions de vie et de travail.
Le gouvernement veillera aussi au renforcement de la position du Maroc en tant que pôle international des chaînes marines et ce, à travers la préservation de la richesse halieutique pour les générations futures. A cet effet, les mesures prévues permettront la création de plus de 100.000 emplois directs et indirects dans les secteurs de la pêche et de la pisciculture.
Et si le développement de l’industrie marocaine s’est principalement centré sur les industries lourdes qui nécessitent un investissement important en main-d’œuvre, le gouvernement entend, au cours des cinq prochaines années, changer de paradigme pour favoriser l’intégration locale des industries en s’appuyant sur un investissement important en capital.
Le plan de relance proposé prévoit la création de plus de 400.000 emplois au cours de la période comprise entre 2022 et 2026, grâce à l’émergence de métiers industriels fondés sur l’investissement en capital, qui nécessitent plus de compétences techniques et en même temps ouvrent indirectement, de nouvelles opportunités pour les industries lourdes basées sur l’investissement dans la main-d’œuvre.
Une grande partie de ces postes seront créés par des industries telles que les industries pharmaceutiques, le secteur de l’automobile et les secteurs connexes, notamment les métaux, l’électronique et les plastiques.
Si l’on regarde le secteur automobile, en tant que premier secteur exportateur au Maroc, le gouvernement s’attend à la possibilité de faire passer le taux d’intégration de 60% actuellement à 80% grâce à la production locale de dizaines de produits industriels au lieu de les importer dans le forme de produits finis ou semi-finis.
L’exécutif entend faire de l’investissement dans l’économie pour l’intérêt public l’un des principaux objectifs des fonds d’investissement stratégiques créés dans le cadre du plan de relance lancé par Sa Majesté le Roi.
En effet, l’investissement de l’État dans les secteurs de la santé et de l’éducation aura un impact significatif sur l’emploi et la croissance, et les procédures du gouvernement liées au renforcement du budget de la santé, au développement et à la vulgarisation des crèches ainsi que la mise à niveau de la profession enseignante pour créer au moins 50.000 emplois par an.
LR/MAP