Plus de quatre mois après l’apparition du virus de la Covid-19, le Maroc est érigé en «exemple dans la lutte contre la pandémie du nouveau Coronavirus», qui, à la date de jeudi 23 juillet, a déjà fait plus de 632.000 décès et près de 15,2 millions de cas de Covid-19 recensés dans le monde depuis fin décembre 2019.
Le royaume a l’un des taux de létalité les plus faibles sur la planète, avec un taux de rémission national de 86,6%, selon le bilan annoncé, mercredi 22 juillet, par le ministère de la santé.
Dès le début de la crise, outre les règles strictes de confinement, des mesures urgentes et ciblées se révélaient particulièrement essentielles pour éviter une progression plus large de l’épidémie.
Les autorités sanitaires ont surtout anticipé sur les dommages possibles de la crise et instauré sans tarder un plan de riposte. La priorité était d’abord accordée au renforcement des capacités du système de santé du pays pour le doter des moyens d’intervention afin de faire face à la hausse des cas avérés de contamination à la Covid-19.
Dans un contexte de ressources et de capacités d’accueil limitées, la pandémie allait, en fait, poser de nombreuses contraintes au département de la Santé. Car des coûts supplémentaires étaient essentiels pour acheter du matériel, transformer des locaux, etc. Or le ministère de la Santé ne disposait pas de «tous les moyens financiers nécessaires».
Mais les ressources du fonds spécial pour la gestion de la pandémie -une enveloppe qui a commencé avec 2 milliards de DH et a dépassé les 33 milliards fin juillet- ont permis de renforcer des capacités du système de santé marocain. Cette enveloppe a été allouée à l’achat d’équipement médical et hospitalier (lits de réanimation, respirateurs, kits de prélèvements, kits testeurs, équipement de radiologie et imagerie…). Elle a également servi à l’achat de médicaments (produits pharmaceutiques et consommables médicaux, réactifs, gaz médicaux…), précise-t-on au ministère.
Notons que le département de la santé a dû par ailleurs intensifier ses efforts de communication en assurant deux points de presse chaque jour (10h et 18 h) sur l’évolution de la situation épidémiologique au Maroc. Il a dû s’appuyer pour cela sur un système d’information électronique regroupant les résultats des tests de diagnostic, permettant ainsi un suivi en temps réel de l’épidémie et des prises de décision fondées sur des données fiables.
A noter enfin que le ministère, qui a fait état de 17.962 cas de contamination au virus depuis le début de la pandémie, dont 285 décès et 15.636 personnes guéries, au 22 juillet, va continuer à assurer un suivi rigoureux de la situation par le biais d’une capacité accrue de tests, conclut-on au ministère.
Un grand hommage est à rendre à tout le personnel soignant du Maroc, tous mobilisés dans le dévouement le plus total: médecins, infirmières et infirmiers, ambulanciers, fonctionnaires du ministère… Tous sans exception !
NC