L’Agence Marocaine pour l’Energie Durable (MASEN) et la Banque Islamique de Développement (BID) ont annoncé le lancement effectif de leur initiative commune de développement de projets d’énergies renouvelables (EnR) stratégiques en Afrique.
Lancée lors d’un événement virtuel par le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, le président directeur général de MASEN, Mustapha Bakkoury, représenté par le directeur de la coopération et du développement international de l’Agence, Ali Zerouali, ainsi que par le vice-président de la BID, Mansur Muhtar, cette initiative vise à catalyser le développement de projets d’EnR dans les pays membres de la Banque en Afrique, indique-t-on dans un communiqué conjoint.
A cette occasion, plusieurs projets ont été présentés, en l’occurrence, les centrales solaires de Dosso, Maradi et Diffa au Niger pour une capacité totale de 30 MW et un projet de 3 centrales solaires avec stockage à Djibouti, à PK20, entre Mouloud et Dikhil, et entre Goubet et le Petit Bara pour des capacités entre 10 et 30 MW.
Il s’agit également de la centrale solaire Franceville pour une capacité de 150 MW et le projet hydroélectrique FE II de 36 MW au Gabon, ainsi que d’une centrale solaire thermique de 50 MW au Sénégal, fait savoir la même source, ajoutant que d’autres projets seront également proposés dans les prochains mois par le reste des pays membres de la BID, candidats à l’initiative.
Pour une électricité durable et à moindre coût en Afrique
«L’Afrique a besoin d’accroitre l’accessibilité à une électricité durable, de qualité et à moindre coût. Ainsi, Plusieurs pays africains, devront, dès aujourd’hui, ajuster leur système énergétique, en développant les énergies renouvelables», a relevé Aziz Rabbah.
De son côté, Mansur Muhtar a souligné que «le développement des énergies renouvelables à l’échelle de l’Afrique requiert la mobilisation des ressources nécessaires et la mise en place des mécanismes appropriés, intégrant les avantages de la coopération Sud-Sud». Ce développement requiert en parallèle un engagement fort de la part de l’ensemble des acteurs opérant dans ce domaine, a-t-il estimé.
Pour sa part, Mustapha Bakkoury a précisé que «la BID et MASEN ont conçu une initiative en rupture avec les paradigmes existants». En effet, cette initiative est adaptée aux spécificités des pays candidats, a-t-il fait valoir, notant que dans le cadre d’une coopération Sud-Sud, elle œuvre à renforcer à la fois les capacités de production d’électricité d’origine renouvelable et à renforcer le développement d’un savoir-faire local capable de porter de manière autonome les projets futurs.
Les ministres des pays d’Afrique subsaharienne, membres de la BID, ont unanimement salué la pertinence de l’initiative et ont clairement manifesté leur intérêt de proposer des projets candidats à celle-ci. Ensemble, la BID, MASEN et les pays partenaires poursuivront les efforts pour compléter le pipeline de projets et initier le processus de sélection des projets qui seront supportés par l’initiative.
Ladite initiative, qui intervient dans le sillage du mémorandum d’entente signé entre MASEN et la BID en Avril 2019 à Marrakech, prévoit que les deux parties soutiennent la préfaisabilité des projets retenus, qui, en cas de résultats probants, permettront de développer les projets avec la mobilisation de l’expertise technique de MASEN.
Ont pris part à cet événement virtuel de nombreux ministres africains en charge de l’énergie à savoir, Ismaël Bachir Ouedraogo (Burkina Faso), Abdourahmane Cissé (Côte d’Ivoire), Yonis Ali Guedi (Djibouti), Séverin Mayounou (Gabon), Amadou Aissata Issa Maiga (Niger), ainsi que les représentants de Sophie Gladima (Sénégal) et de Mawunyo Mila Ami Aziable (Togo).
LR