Le Maroc a entamé son déconfinement progressif. Dans les zones classées en vert (zone 1), comme dans celles classées rouge (zone 2) comme Casablanca, les commerces non alimentaires sont autorisés à rouvrir leurs portes. C’est le cas notamment, des magasins de Derb Omar, les Centres commerciaux (Kissariyat) à Derb Sultan, entre autres.
Jeudi 11 juin 2020 était un moment très attendu par les commerçants qui ont été durement impactés par l’arrêt de leurs activités depuis plus de deux mois. Le Reporter a recueilli quelques témoignages de commerçants qui espèrent rattraper les pertes financières qui se sont accumulées le 20 mars 2020, date d’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national.
Les commerçants de Casablanca dans l’expectative
«On est soulagé parce que, après deux mois de confinement, il était temps», nous confie Abdelghani, content de pouvoir reprendre le travail mais bien conscient que ce déconfinement ne signe pas pour autant un retour à la normale. «Il ne faut pas s’attendre à ce que l’activité commerciale reprenne rapidement», regrette-t-il. En effet, l’activité à Derb Omar, est étroitement liée aux échanges avec l’extérieur. La crise sanitaire due au nouveau Coronavirus (Covid-19), a non seulement impacté le Maroc d’un point de vue macroéconomique, mais a engendré des drames financiers, très mal vécus par les foyers impactés. Nombreux sont les travailleurs et salariés du secteur privé (formel et informel), qui ont perdu leurs emplois du jour au lendemain. Même ceux qui ont pu bénéficier de l’aide octroyée par l’état (entre 800 et 1200DH), peinent aujourd’hui à sortir la tête de l’eau. Tout le monde est en effet conscient que les jours, semaines et mois à venir vont être difficiles.
Pour les propriétaires de magasins à Derb Sultan, l’heure est à l’expectative. Interrogé par Le Reporter, Abdessamad spécialiste dans la vente d’appareils électroménagers (machines à laver, fours, téléviseurs,…), s’attend à une baisse drastique de son chiffre d’Affaires annuel. Il reste toutefois confiant, en espérant que les clients feront preuve d’indulgence, au cas où il déciderait d’augmenter les prix de sa marchandise afin de compenser ses pertes. «Je ne sais pas si la clientèle sera au rendez-vous comme je l’espère. La crise qui a terrassé notre pays et le monde est tellement inédite qu’on s’attend aujourd’hui à tout !», nous confie-t-il avec émotion.
Les craintes des commerçants portent globalement, à plus long terme, sur la situation économique du pays et ses conséquences sur le porte-monnaie de leur clientèle dans les mois à venir. Pour l’heure, ils espèrent que les clients les aideront à rattraper, autant que faire se peut, ces trois longs mois de fermeture forcée.
Mohcine Lourhzal
Enfin la reprise Respecter les règles d’hygiène de base Qui dit reprise d’activité commerciale, dit ouverture des magasins et accueil des clients. Dans ce cadre, des mesures de prévention sanitaires sont à respecter, aussi bien par les commerçants que par les clients. Il s’agit de l’obligation du port du masque de protection aussi bien par le vendeur que le client, le contrôle de la température au niveau de toutes les entrées des Centres commerciaux, et la désinfection des mains et de toutes les personnes qui entrent. Parmi les autres reflexes à adopter, la distanciation physique à l’intérieur des magasins et dans les allées des kissariates, avec la limitation à 3 clients à l’intérieur du magasin. Les autorités publiques recommandent de mettre carrément des barrières pour limiter l’accès aux magasins, en cas de besoin. Est exigé, en outre, l’équipement des entrées des magasins en produits désinfectants pour les mains et les chaussures.