Après l’Italie, l’Espagne a annoncé le 14 mars une mise à l’isolement quasi totale de ses habitants qui ne pourront sortir de chez eux que pour aller travailler ou acheter à manger notamment, afin de freiner la propagation du coronavirus.
L’annonce de cette mesure d’urgence, qui rentre dans le cadre de l’état d’alerte décrété samedi pour deux semaines, intervient alors que 1500 nouveaux cas ont été enregistrés depuis vendredi soir. Au total, plus de 5700 cas ont été détectés et au moins 183 personnes sont mortes dans le pays qui est le deuxième plus affecté en Europe derrière l’Italie, qui a déjà pris de telles mesures.
«L’interdiction de circuler dans les rues (…) est à suivre obligatoirement à partir d’aujourd’hui», a déclaré Pedro Sanchez lors d’une allocution à la télévision. Les Espagnols pourront sortir de chez eux pour aller «travailler», «acheter le pain», aller à la pharmacie, se faire soigner, s’occuper de proches âgés ou en situation de dépendance mais «pas pour aller dîner chez un ami ou boire un café», a insisté Pedro Sanchez.
Les forces de l’ordre seront chargées de veiller à l’application de cette interdiction, a-t-il indiqué. «Les mesures que nous adoptons sont drastiques et auront malheureusement des conséquences» mais «notre main ne tremblera pas pour l’emporter face au virus», a souligné Pedro Sanchez. «C’est une bataille que nous allons gagner (…) mais l’important est que le prix à payer pour cette victoire soit le moins important possible», a encore dit le dirigeant espagnol.
Patrice Zehr