Le championnat espagnol de football, le plus passionnant et le plus suivi au monde, reprendra ses services ce jeudi au grand bonheur des fans des équipes ibériques partout dans la planète.
L’Espagne, pays où le football est bien plus qu’un simple sport, retrouve ainsi une partie de sa vie et de sa magie avec la reprise de La Liga. Après trois mois d’arrêt, il y a de l’enthousiasme dans l’air. Les Espagnols, endeuillés par le décès de milliers de personnes à cause du coronavirus, sont, toutefois, soulagés de renouer avec leurs stars.
Les yeux de millions de spectateurs seront rivés sur Lionel Messi, Luis Suarez, Eden Hazard, rétabli d’une fracture de la cheville droite, Karim Benzema ou Joao Felix pour suivre la course finale vers le titre de champion.
Après 91 jours de mise en sommeil, LaLiga, instance chargé de gérer le football professionnel en Espagne, a programmé des matchs quotidiens pendant 40 jours avec des horaires variables selon les régions et les droits de retransmission. L’idée est de récupérer le terrain perdu et générer la part d’audience la plus élevée étant donné que les matchs seront joués à huis clos.
Suivant les consignes des autorités sanitaires espagnoles, LaLiga a produit un protocole de 26 pages comprenant les mesures devant être prises par l’ensemble des équipes pour réussir un retour des plus attendus.
Le paysage sera différent, mais l’enthousiasme et l’esprit de la victoire restent intacts. Vols charters, hôtels exclusifs pour les équipes en déplacement, autobus séparés, gants, masques, pas de célébrations collectives des buts. Un protocole des plus strictes pour protéger les joueurs et les staffs techniques et préserver la crédibilité du championnat qui prendra fin le 19 juillet.
Plus de 130 personnes ont été mobilisées pour mettre en place les protocoles nécessaires requises par les autorités sanitaires, avait souligné le patron de LaLiga, Javier Tebas, qui a défendu depuis le début le retour de la compétition et écarté une suspension à la française.
Pour ouvrir le bal, il n’y a pas mieux qu’un derby sévillan, cette fois-ci, “silencieux”, le coronavirus impose. L’affiche de la 28ème journée opposant FC Séville et Betis Séville sera joué dans un stade Ramon Sanchez Pizjuan fermé au public, une circonstance étrange pour les supporters des “voisins ennemis”.
Le leader avant l’arrêt du championnat, FC Barcelone, se rendra dimanche à Majorque pour défier l’équipe locale dans une tentative de garder son avantage de deux points sur le Real Madrid qui avait “offert” la première place du classement aux catalans après sa défaite contre Betis de Séville (2-1) lors de la 27ème journée.
Les madrilènes, qui disputeront le reste du championnat au Stade Alfredo di Stéfano situé à sa cité sportive dans le nord de Madrid, en raison des travaux en cours au Santiago Bernabeu, recevront dimanche Eibar avec l’espoir de reprendre la tête de la Liga.
L’autre affiche de la journée opposera l’Athletic de Bilbao à l’Atletico de Madrid, dans un match qui déterminera les ambitions de l’équipe de Simeone, sixième avec 45 points à 13 du Barça.
Après trois mois de paralyse, les vedettes de la Liga auront 11 journées, 40 jours et 110 matchs pour confirmer leurs talents et faire oublier le public l’angoisse de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.
LR/MAP