SM le Roi Mohammed VI a inauguré jeudi 16 janvier 2020 dans la province d’Essaouira, un barrage, plusieurs projets d’aménagement hydro-agricole et des projets d’eau potable pour un montant de 1,5 MMDH, des réalisations qui reflètent la Vision Royale d’un développement durable et intégré du monde rural.
Le Souverain a, ainsi, procédé à l’inauguration du barrage «Moulay Abderrahmane», réalisé sur l’oued Ksoub pour une enveloppe budgétaire globale de 920 MDH, du projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre «Ksoub» à l’aval du nouveau barrage, qui mobilise des investissements de l’ordre de 238 MDH, et de projets d’eau potable concernant la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage « Moulay Abderrahmane » et la pose de conduites d’adduction de ses eaux (135 MDH), et un projet de renforcement de l’accès à l’eau potable en milieu rural d’un montant de 192 MDH.
Garantir la sécurité hydrique
Ces projets s’inscrivent en droite ligne des objectifs du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, qui vise la consolidation et la diversification des sources d’approvisionnement en eau potable, l’accompagnement de la demande pour cette ressource inestimable, la garantie de la sécurité hydrique et la lutte contre les effets des changements climatiques. Avec une capacité de stockage de 65 millions m3, le barrage « Moulay Abderrahmane » est un barrage en remblai à masque en béton d’une hauteur de 72 m sur fondation et d’une longueur de 418 m à la crête. Cette importante infrastructure hydraulique, qui bénéficiera à une région dont l’économie est principalement basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat, porte à six le nombre des grands barrages existant au niveau du bassin hydraulique du Tensift, notamment les barrages Yaâcoub Al Mansour, Lalla Takerkoust, Abou El Abbas Essebti, Sidi Mohamed Ben Soulaymane El Jazouli et Ouagjdit. Pour tirer pleinement et durablement profit des avantages apportés par le nouveau barrage, un projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre «Ksoub» a été mis en œuvre et bénéficie à 1.207 agriculteurs des communes rurales d’Ida Ougerd, de Sidi El Jazouli et d’Ounagha. Ce projet, qui porte sur une superficie de 1.300 ha, vise également la valorisation des eaux d’irrigation régularisées par le barrage «Moulay Abderrahmane», l’intensification de la production agricole de près de 125%, notamment pour les filières des céréales, de l’arboriculture (olivier, grenadier, figuier), du maraîchage et des cultures fourragères, ainsi qu’une amélioration de la valeur ajoutée de la production agricole de 4.400 DH/ha/an à 25.000 DH/ha/an. Le projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre «Ksoub» consiste en la mise en place d’un canal principal d’adduction (12 km), l’aménagement du réseau d’irrigation secondaire et tertiaire (48 km), la réalisation de points collectifs et individuels de prise d’eau et de stations d’épuration, outre le soutien et l’accompagnement technique des agriculteurs.
Généraliser l’accès à l’eau
SM le Roi Mohammed VI a, par la même occasion, procédé au lancement de l’opération de mise en eau du périmètre irrigué «Ksoub» à partir d’une prise d’irrigation sur une parcelle de 6ha, avant de visiter une unité de filtration des eaux du barrage «Moulay Abderahmane», une borne bloc et une parcelle de terre équipée du système d’irrigation goutte-à-goutte.
Parallèlement à ces projets, un programme de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable de la population urbaine et rurale de la province d’Essaouira est en cours d’achèvement et devra bénéficier à plus de 258.000 personnes à l’horizon 2030. Ce programme a permis, jusqu’à présent, l’alimentation de quatre communes rurales avoisinantes au barrage «Moulay Abderrahmane», grâce à la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage d’une capacité de 250 l/s et la pose de conduites d’adduction de ses eaux, l’ensemble pour une enveloppe budgétaire globale de 135 MDH. Des projets sont également en cours, au titre de ce même programme, pour l’approvisionnement de 12 communes à partir de la nappe de Meskala (192 MDH), alors que des projets d’approvisionnement de 8 communes sont en phase d’étude.
Mohcine Lourhzal