L’ancien directeur de campagne du président Donald Trump, Paul Manafort, a écopé jeudi d’une peine de 47 mois de prison pour des faits de fraudes fiscale et bancaire, une peine bien en-deçà des 25 années anticipées par les experts et la presse américaine.
Le juge T.S Ellis III du district d’Alexandria, en Virginie, a reconnu que même si les crimes de Manafort étaient « très sérieux », le fait de suivre les directives de condamnation dans ce genre de cas aurait été excessivement sévère.
Manafort, 69 ans, qui souffre de la goutte, s’est déplacé au tribunal en chaise roulante, avant de demander la clémence du juge.
« Dire que je me sens humilié serait un gros euphémisme », a-t-il déclaré au magistrat.
L’ancien directeur de campagne du président Trump doit encore être condamné la semaine prochaine pour deux chefs d’accusation à Washington DC pour complot, des accusations punies chacune d’une peine maximale de cinq ans de prison.
Le bureau du procureur du district de Manhattan avait commencé à enquêter sur Manafort en 2017 pour des prêts qu’il avait reçus de deux banques.
Ces prêts ont également fait l’objet de certains chefs de l’acte d’accusation fédéral qui a conduit à sa condamnation l’année dernière.
L’ancien lobbyiste a plaidé coupable en septembre dernier d’association de malfaiteurs et d’obstruction à la justice, acceptant de coopérer avec Robert Mueller dans l’enquête russe, notamment sur des soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump pour la présidentielle de 2016.
Manafort a reconnu avoir dissimulé aux autorités et au fisc ses activités de conseil en faveur de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, puis d’avoir tenté de corrompre des témoins.
Des actes frauduleux antérieurs à la campagne.
Avec Afp