Une exposition qui célèbre le patrimoine amazigh marocain.
SAR la Princesse Lalla Salma a inauguré, jeudi 14 mai, l’exposition «Femmes berbères du Maroc» au siège de la Bibliothèque nationale (BNRM) à Rabat. L’événement, qui a pris fin le 15 juillet, a été organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l’initiative de la Fondation «Jardin Majorelle» et de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Le public a pu découvrir les plus belles parures et tissages berbères représentant plusieurs régions du Royaume (Moyen-Atlas, Sud-oriental, Souss, Anti-Atlas, pré-sahara, Siroua et Haut-Atlas)… Ce sont exclusivement des objets en provenance du musée berbère du Jardin Majorelle. Pour Pierre Bergé, si cette exposition était consacrée aux «femmes berbères», c’est parce que l’essentiel des objets les concernait. «C’est aussi à cause du rôle prépondérant qu’elles assurent dans la transmission de l’identité (langue, savoir-faire, éducation des enfants…», a-t-il précisé.
Arrivés au Maroc en 1966, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent ont constitué une collection d’art berbère. Cette dernière les accompagne dans leurs successives demeures. A Dar El-Hanch d’abord, la maison qu’ils achètent dans la Médina de Marrakech à l’occasion de leur premier voyage. Puis en 1974, à Dar Es-Saâda, la villa qui jouxte le Jardin Majorelle dont ils deviennent de fidèles visiteurs, avant d’en faire l’acquisition en 1980 pour la sauver d’une destruction certaine. Pierre Bergé et Yves Saint Laurent entament alors la restauration du Jardin Majorelle, comme celle de l’atelier de peinture érigé en son sein et qui deviendra en 1980 un musée d’art islamique.
Bouchra Elkhadir