Hall du Centre Georges Pompidou
Courrier adressé par Mehdi Qotbi au président du Centre Pompidou
Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou (Paris) a réagi à la polémique suscitée par l’annonce de l’organisation d’une exposition pro-Polisario, au sein de cette même institution artistique de renom.
La décision du Centre Pompidou fait suite à l’indignation des milieux artistiques marocains qui ont vu, en cette pseudo-exposition de photos personnelles récupérées dans les poches des prisonniers de guerre, une profanation de la mémoire des soldats marocains tombés sur le champ d’honneur pour la défense de l’intégrité territoriale de leur pays, le Royaume du Maroc.
Le Maroc dénonce une manipulation
La décision d’annuler cette exposition scandaleuse intervient également après l’envoi par le président de la Fondation Nationale des Musées du Maroc, Mehdi Qotbi, d’un courrier de protestation au président du Centre Pompidou, Serge Lasvignes. Qotbi a exprimé dans ce courrier daté du 2 novembre 2018, la consternation des milieux artistiques et politiques marocains, suite à cette action de propagande d’un mouvement séparatiste. Le président de la Fondation Nationale des Musées s’est, à cette occasion, interrogé sur les motivations de l’organisation d’une telle manifestation pour le moins que l’on puisse dire douteuse. «C’est une incompréhension réelle sur la motivation de votre institution à participer à la propagande d’un mouvement séparatiste financé notoirement par l’Algérie», a précisé Mehdi Qotbi dans sa lettre de protestation.
Après avoir rappelé la position de la France «gravée dans le marbre» sur la question du Sahara marocain, le président de la Fondation Nationale des Musées du Maroc, s’est dit «persuadé qu’il y a eu une manipulation sur l’intention réelle du porteur, apparent, de ce projet activiste». Il n’a pas caché sa conviction qu’une enquête minutieuse de la part du président du Centre Georges Pompidou aidera à tirer au clair cette affaire et «démasquera la réalité de cette opération des services algériens».
Le Centre Pompidou se rattrape
Reconnaissant une instrumentalisation et après avoir étudié l’affaire en profondeur, le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou a annoncé, mardi 6 novembre 2018, le retrait de ladite exposition de propagande pro-Polisario qui devait être organisée dans l’une des salles du Centre dédiée aux collections permanentes. «La salle est fermée au public depuis dimanche matin (4 novembre). Nous avons constaté une forme d’instrumentalisation de ce qui n’était pour nous que la simple présentation d’un document», a affirmé le service de presse du Centre. «Il ne s’agissait nullement d’une exposition, mais de la simple présentation d’un livre d’artistes au sein d’une salle des collections permanentes du musée (…). Nous avons donc décidé de le décrocher», a précisé la même source.
Ce qui allait être un scandale retentissant
Pour rappel, l’affaire avait éclaté vendredi 2 novembre 2018, suite à la parution d’une dépêche de l’agence de presse algérienne APS, intitulée «Le Centre Georges-Pompidou consacre une galerie à la lutte du peuple sahraoui», annonçant qu’une galerie du Centre allait exposer, jusqu’en juillet 2019, «des photos d’éléments des Forces armées marocaines, faits prisonniers de guerre par l’Armée populaire de libération sahraouie (…)». Et le porteur du projet d’expliquer, sans sourciller, qu’il ne s’agit pas d’exposer «un butin de guerre», allant jusqu’à qualifier l’initiative d’«humanitaire» et poussant le cynisme à son paroxysme en déclarant l’avoir intitulée «l’amour interrompu» !
Décidément, l’indécence n’a pas de limites chez ceux qui ont fait des séparatistes du Polisario leur fonds de commerce !
ML