La particularité de l’exposition que la galerie Fan-Dok accueille, du 14 mai au 8 juillet 2013, c’est qu’elle rassemble les travaux de trois artistes étrangers à Rabat mais qui s’intéressent à cette cité.
Il s’agit de Roger Davis (anglais), de Luis Esteban Polo (espagnol) et de Laeticia d’Oultremont (belge). A l’instar des Carnets de voyages, les travaux proposés dans le cadre de cette exposition peuvent être appelés «Récits de vécu à Rabat» de ces trois artistes qui font part de leurs émotions à travers leurs travaux, dans leur quotidien à Rabat ou au Maroc.
– Roger Davis, artiste peintre, est né en 1942 à Weymouth. Il vit au Maroc depuis 1990. Adolescent, il a été formé à l’atelier de Sven Berlin, une icône du mouvement moderniste en Angleterre. Il a été aussi influencé par Philip Lartkin, un poète anglais. Il travaille méticuleusement carré par carré de papier de 12, 24 ou 48cm2 qu’il assemble par la suite. Et il comptabilise les heures de travail pour évaluer le prix de chaque tableau. Un travail de 100/100 cm lui prend près de quatre cents heures et coûte près de 80.000 DH. L’idée de travailler sur des carrés de papier lui est venu quand il habitait dans une chambre exiguë d’un petit hôtel et que l’espace lui manquait pour de grands formats. Quant à la couleur grise, qui est toujours présente dans sa peinture actuelle, il l’a choisie du fait du prix nettement moins cher des tubes noirs et blancs. L’artiste habite le quartier d’Agdal et se déplace beaucoup à pieds. Les habitants du quartier se sont habitués à lui et l’appellent volontiers «L’Anglais au chapeau».
– Luis Esteban Polo est un jeune architecte de 43 ans qui vit au Maroc depuis près de quatre ans. Son talent est reconnu dans le monde de l’architecture par les amateurs d’art. Il a peu montré son travail, mais il a été remarqué par des initiés et a participé au célèbre Festival d’Asilah, l’été dernier. Il nous présente des aquarelles sur papier qui sont autant d’esquisses pour la réalisation de son grand «quatrain» sur toile.
– Laetitia d’Oultremont peint quant à elle des scènes d’un Maroc en mouvement et pluriel, allant de portraits de Marocaines ou de Marocains à des scènes de prière ou de manifestations dans la rue. Elle nous livre en partage ce qu’elle a reçu de signifiant dans son vécu au Maroc.