La «Taskiwin», danse aux allures d’art martial caractéristique du Haut Atlas occidental, sera en fête le 22 décembre courant à Taroudant. Un festival, prévu à la place 20 Août de la ville, mettra en valeur ce patrimoine culturel immatériel désormais inscrit sur la liste de l’Organisation de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Cette danse, essentiellement masculine, tire son nom de la corne à poudre que porte chaque danseur sur son épaule gauche, tiskt (pluriel: Taskiwin). Les mouvements consistent à faire vibrer les épaules au rythme des tambourins et des flûtes, pour restituer des épisodes guerriers, d’héroïsme et de bravoure.
En 2017, elle a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO qui nécessite une sauvegarde urgente.
Selon l’organisation onusienne, cette pratique était menacée par différents facteurs, notamment «la mondialisation, le dénigrement croissant des pratiques patrimoniales traditionnelles par les jeunes et un déclin de l’artisanat associé à la danse».
«On a néanmoins pu observer, au cours des deux dernières décennies, une prise de conscience collective accrue au sein des communautés et la création d’associations dédiées, afin de sauvegarder la pratique», a relevé à cet effet l’UNESCO.
ML