Le Reporter.ma Actualités et Infos au Maroc et dans le monde 
La particularité du Festival d’Essaouira Gnaoua-Musiques du monde, c’est qu’il est arrivé à l’internationalisation tout en préservant son originalité et son âme.
La ville de Mogador s’apprête à accueillir la 16ème édition du Festival d’Essaouira Gnaoua-Musiques du monde. Et pourtant, au départ, c’était juste une simple idée «insensée» d’une poignée de personnes: créer un festival dans la Villes des Alizées. L’idée a fait son chemin et aujourd’hui, si on ne se rend pas annuellement à Essaouira, cela semble une absurdité! Certes, la vie n’était pas toujours facile pour les initiateurs de ce festival qui a connu de nombreuses difficultés durant ses 15 ans d’existence. Mais il a pu résister, comme Mogador résiste à tous les vents.
La réussite de l’événement pousse les initiateurs à dire que la maturité du Festival signifie qu’ils ont dépassé les étapes les plus dures et que ce festival est enfin sur la voie de la sérénité et de la pérennité. Sa réussite se base sur le concept, mais aussi sur la participation de grands noms d’artistes et musiciens qui ont défilé sur ses scènes et qui sont devenus, à travers ces années, les meilleurs ambassadeurs de l’événement à travers le monde. C’est pour cela et pour ses 16 ans, que le concert d’ouverture sera exceptionnel avec un trio d’exception. Maâlem Saïd Koyou fusionnera sa musique avec celle de la troupe émiratie «Annadi Al Bahri lilfounoune achaabiya wa assiayaha» et les rythmes endiablés de Houwara.
Le Festival d’Essaouira Gnaoua-Musiques du Monde ne s’est jamais départi de sa racine africaine et n’a jamais cessé de la revendiquer en la mettant en scène tous les ans sous ses différentes expressions. Cela n’empêche pas les organisateurs de s’ouvrir sur d’autres genres à travers la fusion… Cette année, c’est Nneka et Youssou Ndour (un grand habitué) qui promettent d’accompagner les festivaliers dans un voyage magique à côté de Will Calhoun (USA), mythique batteur du groupe Living Colour, ou encore Eska et ses sonorités So jazzy… En effet le programme des fusions prévoit aussi des rencontres entre Maâlem Mahmoud Guinea et Omar Sosa, Maâlem Abdelkader Amlil et Rachid Zeroual, Maâlem Abdelkébir Merchane et Eska, sans oublier celle de Maâlem Aziz Baqbou et Majda El Yahyaoui.
On prévoit aussi la participation du groupe «Amayno» de Mazagan, d’Oum El Ghaït (plus connue par Oum), de Mohamed Baaiya (chants sahariens)… Outre le Forum du festival, un espace de débat.
Cette deuxième édition a choisi comme thème «Sociétés en mouvement, jeunesses du monde». Parmi les intervenants, on prévoit la participation de l’artiste de Youssou NDour, ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal (nommé en avril 2012). Les grands spectacles publics et gratuits se tiennent sur la place Moulay Hassan et la scène Méditel. Le Festival investit également la terrasse du Borj de Bab Marrakech pour des concerts en plein air. Quant à Dar Souiri et la Zaouia Sidna Bilal, elles reçoivent «lila» ou veillée des Gnaoua et des concerts intimistes.
Le festival rendra hommage à trois éminents maâlems qui nous ont quittés: Abderrahmane Paco, Mâalem Chérif Regragui et Mâalemn Abdallah Guinéa. Ainsi, les propres fils de Abderrahmane Paco monteront sur scène pour chanter l’homme, l’artiste et le père. Ils seront accompagnés par un «guest» de choix: Omar Sayed, himself!
Un autre hommage à Mâalem Chérif Regragui. Il sera exécuté par les mâalems qui l’ont connu, comme Maâlem Seddik El Arch et Maâlem Abdellah Akherraz qui joueront à la Zaouia Sidna Bilal. D’autres maâlems participeront à cet hommage-célébration. Le troisième hommage sera rendu au grand maître Maâlem Abdellah Guinea par Maâlem Mokhtar Guinea et Maâlem Boulhimas, toujours à la Zaouia Sidna Bilal. |
