En tête des sondages pour la présidentielle d’avril-mai, François Fillon a souhaité, jeudi 16 décembre, une «initiative puissante» de l’Union européenne.
Et ce, pour mettre autour de la table tous les acteurs susceptibles de mettre fin au conflit, «sans exclusive et donc y compris ceux qui commettent des crimes». «Ce que j’ai dit aux dirigeants européens, c’est que nous sommes obligés de constater l’échec de la diplomatie occidentale et singulièrement de la diplomatie européenne», a-t-il déclaré après avoir rencontré à Bruxelles des dirigeants conservateurs européens. «L’indignation est nécessaire, mais elle n’a jamais sauvé une vie», a-t-il encore dit.
François Hollande a répondu, jeudi 16 décembre, aux critiques de François Fillon contre la diplomatie européenne qui n’a, selon le candidat de droite à la présidentielle, pas suffisamment associé la Russie aux tentatives de résolution du conflit en Syrie. Le président français a déploré le manque d’unité des responsables politiques français sur cette question et assuré qu’il n’avait «jamais cessé de parler à Vladimir Poutine», le président russe, principal allié du régime syrien.
«Je suis toujours surpris que certains découvrent ce qui est la constante de la position française», a dit François Hollande, interrogé par des journalistes à l’issue du Conseil européen sur les déclarations de François Fillon à Bruxelles. La Russie, a souligné le chef de l’Etat, a opposé de façon répétée son veto à des résolutions au Conseil de sécurité des Nations Unies visant à organiser un processus politique en Syrie.
Patrice Zehr