Encore une autre fois, le football marocain a été victime de l’injustice et de la partialité d’un arbitrage Africain qui, en dépit des énormes progrès réalisés en la matière (nouveau règlement, VAR, etc.), il n’arrive pas à se mettre à niveau et ce ne sont malheureusement que des équipes marocaines qui en font les frais.
C’est le moins que l’on puisse dire due match de finale-retour de la CAF. Match qui a opposé une Renaissance sportive de Berkane (RSB), déjà forte d’une victoire, une semaine auparavant à Berkane (1-0), au club égyptien du Zamalek, au stade Burj Al Arab d’Alexandrie. Match au terme duquel le Zamalek a finalement soulevé le trophée de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) alors que la RSB devait se contenter d’un statut de finaliste…
Les deux équipes ont ainsi croisé le fer en finale-retour cruciale lors de laquelle chacun ambitionnait, de son côté de décrocher pour la première fois de son histoire le titre de la CAF.
Du côté de Berkane le match a été très disputé car, la RSB comptait surtout confirmer sa belle prestation tout au long de cette compétition.
Mais le Zamalek, a su donner le meilleur de lui-même à domicile devant ses supporters pour s’adjuger le trophée.
Match aussi très violent compte tenu des cartons jaunes sortis durant les 90 minutes de jeu et dont ont écopé, du côté du Zamalek Mahmoud Janech (42ème), Mohamed Ibrahim (57ème) et Hazem Imam (90ème), ce dernier carton prouve que les Egyptiens se sont battus jusqu’au dernier souffle de la partie.
Du côté des oranges les joueurs avertis ne sont autres que Amine El Kess (36ème), Bakre Hilali (42ème), Larbi Naji (87è), Abdelghani M’Hamdi (90ème). Alors qu’Omar Namssaoui (RSB), a écopé d’un carton rouge, à la 90ème minute de jeu.
L’unique réalisation de la rencontre a été inscrite par Mahmoud Alaa à la 55ème, en transformant un penalty accordé, après le recours de l’arbitre éthiopien Bamlak Tessema à la VAR. Penalty, d’ailleurs vivement contesté mais, l’on souligne encore ces erreurs d’arbitrage qui n’existent plus qu’en Afrique malheureusement et qui sont souvent à la défaveur des équipes marocaines…
Le match aller ayant été remporté par la RSB sur le même de 1 but à zéro, les deux équipes devait donc se départager lors d’une séance de tirs au but.
Là, tout était joué pour Mounir Jaaouani et se poulains. Les Egyptiens tirant en premier, ont mis les 5 tirs dans la lucarne à la joie d’Ahmed Sayed, Khalid Boutayeb, Youssef Obama, Abdellah Gomaa, et Mahmoud Alaa qui ont tous réussi à battre le goal keeper de la RSB Abdelghani M’Hamdi. Du coté des Bekanis, le raté de Hamdi Laachir avait d’emblée détruit le rêve du sacre, les réalisations de Laba Kodjo, Isoufou Dayo et Ismail Mokadem n’ont ainsi pas suffit pour aller jusqu’au bout de ce beau rêve qui a longtemps animé cette jeune équipe de Berkane dont l’aventure africaine prenait fin sur la pelouse Stade Borj Al Arab en Alexandrie après avoir réussi un parcours exceptionnel en élimant sur leur route des grands clubs africains tels le Raja de Casablanca, les congolais de Vita club et les Tunisiens de Sfax.
Quoi qu’il en soit cette équipe de Berkane aura fait un parcours footballistique sans pareil. Sans titre ni grandes performances, à part celui de champion de Botola de D2, la RSB a débarqué, il y a quelques années dans l’arène des grands. Largement démarquée sous la houlette de l’entraineur Abderrahim Talib, dont l’équipe se séparera plus tard, elle reprend des couleurs sous la conduite de Rachid Taoussi qui quitte aussi le navire berkani, laissant cette fois l’équipe bien en mal… Mounir Jaaouani, jusqu’alors entraineur adjoint, prendra les commandes en cette qualité puis en qualité d’entraineur titulaire. Motivé, travailleur et ambitieux, Jaaouani guidera l’équipe vers son premier sacre, une Coupe du Trône et parvient à finir une saison dans une position du classement qui lui confère une place en Coupe d’Afrique… L’ascension de la RSB allait alors commencer avec cet entraîneur qui, sur le banc de touche, ne cache ni son état d’âme ni ses nerfs en effervescence, ni sa soif de gagner et d’aller toujours plus haut et plus loin… Ce n’est donc pas le fruit du hasard si Berkane s’est trouvée en finale. Le club, selon son entraineur, a largement mérité cette place et les joueurs étaient déterminés à réaliser la victoire et rien d’autre pour décrocher ce titre continental et faire plaisir au public marocain… Malheureusement, ce n’était pas le cas!
La RSB n’a pas démérité. Elle a largement gagné sa place en finale et a aussi gagné l’estime des 90.000 spectateurs présent au stade ainsi que la confiance, le respect et autant d’estime du peuple marocain qui a vu une équipe qui s’est battue jusqu’au bout, qui a joué à 11, puis à 10 contre 14 (si l’on compte la pression du public, l’arbitre et la VAR), qui a perdu la Coupe, mais, et surtout, qui a su avec l’art et la manière, sauver l’honneur du football marocaine et de conserver son image dans toute sa splendeur… Il n’ya qu’à voir ce qu’a fait voir, cet équipe «inconnue» de Berkane, au grand et historique club du Zamalek d’Egypte et qui aura au moins suffit à clouer le bec à Mortada Mansour, même avec la coupe entre les mains.
Un acte de bravoure pour lequel, les marocains ne remercieront ni ne féliciteront jamais assez la Renaissance sportive de Berkane et Mounir Jaaouani.
HD