Les mesures de confinement mises en place dans le royaume pour tenter de lutter contre la propagation de la pandémie Covid-19 ont également eu des conséquences sur la filière des viandes rouges qui fait face à une année maigre en pluies, conjuguée à la crise sanitaire.
Ces deux facteurs ont mis un coup d’arrêt brutal à la restauration hors domicile pendant plus de trois mois et ont bousculé les débouchés habituels de la filière marocaine qui a pourtant continué à travailler pendant la période du confinement. Éleveurs et abattoirs ont ainsi accusé le coup. La fermeture des restaurants a privé la filière d’un circuit de commercialisation décisif pour 1,8 million d’emplois par an.
Par ailleurs, les professionnels de la filière viandes rouges ont indiqué que les prix ont baissé expliquant que la diminution des prix de la viande rouge est le résultat d’une combinaison de facteurs, y compris une abondance de l’offre qui dépasse largement la demande.
Toutefois, malgré la crise, les professionnels de la filière viandes rouges de tous les maillons de la chaîne de valeur se sont engagés à garantir la continuité de la production et l’approvisionnement des marchés à travers le pays, qu’il s’agisse des viandes rouges, des produits à base de viandes et d’animaux vivants destinés à l’abattage, ou à l’occasion de la fête du sacrifice.
La pandémie a révélé que la filière est parfaitement capable de répondre aux besoins des citoyens. D’ailleurs, la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) a indiqué, dès le début de l’état d’urgence sanitaire et du confinement, que la situation d’approvisionnement des marchés en viandes rouges ne suscitera aucune inquiétude et que l’offre en viandes rouges allait dépasser largement la demande et même celle des mois à venir, notamment durant le mois de Ramadan.
Cette année, l’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage pour l’Aïd Al Adha a été abondante au niveau national. La demande, quant à elle, n’a pas été au rendez-vous, ce qui devait engendrer une baisse du prix du mouton.
L’offre était au même niveau que l’année précédente. En effet, plus de 8 millions de têtes ont été identifiées par la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar) et l’Association nationale ovine et caprine (ANOC) depuis le 22 avril dernier jusqu’au 15 juillet.
Au total, 8,5 millions de têtes ont été identifiées, précise M’Hammed Karimine, Président de la Fiviar, laquelle s’est chargée de l’identification de 4,5 millions de têtes.
Enfin, notons qu’afin de préserver la santé du personnel et de la main d’œuvre contre le covid-19 au niveau des exploitations d’élevage et des circuits de commercialisation, les professionnels du secteur des viandes rouges ont également veillé sur le renforcement des mesures d’hygiène, de santé et de sécurité au travail.
NC