L’ambassade du Maroc à Washington a organisé vendredi son deuxième dîner-débat annuel sous le thème «Economie marocaine: défis et perspectives», en présence de la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, et ce en marge des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui se tiennent du 15 au 20 avril dans la capitale fédérale américaine.
Cette rencontre a vu la participation notamment du sous-secrétaire adjoint américain au Commerce pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Thomas Bruns, du sous-secrétaire d’Etat adjoint, Joshua Harris, de responsables d’influents think tanks US, de compétences marocaines de la Banque mondiale et du FMI, outre des acteurs du secteur privé et représentants des agences de financement du développement basées aux Etats-Unis.
Ont également pris part à cet événement le président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, des membres de la délégation marocaine participant aux réunions des deux institutions financières internationales, ainsi que des parlementaires et plusieurs autres acteurs de la société civile.
Dans son allocution, l’ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, Youssef Amrani a mis en avant les avancées économiques enregistrées par le Royaume, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, faisant du Maroc aujourd’hui un modèle de résilience et de gestion post-crises.
M. Amrani, qui a particulièrement souligné le rôle important que pourraient jouer les experts marocains de la Banque mondiale et du FMI, a également mis en valeur le capital humain précieux qu’ils représentent pour le Royaume qui peut bénéficier de leur expertise et de leur réseau dans plusieurs domaines.
Le diplomate a, par ailleurs, évoqué le partenariat stratégique solide et multiforme liant le Maroc aux Etats-Unis dans la promotion des ambitions communes, tant au niveau bilatéral que multilatéral.
Comme SM le Roi l’a souligné dans le message aux participants aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale tenues à Marrakech en octobre dernier, appelant à la réforme des institutions et des règles régissant le multilatéralisme, il est impératif d’entreprendre, de repenser, remodeler et reconstruire le multilatéralisme, tout en assurant une plus grande représentation du sud global, a conclu l’ambassadeur.
Intervenant lors de cette rencontre, la ministre de l’Economie et des Finances a mis en avant la trajectoire de réformes tous azimuts engagées au Maroc sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cette dynamique réformatrice s’appuie sur une vision royale inscrite dans la durée, a-t-elle fait valoir, notant que le Nouveau modèle de développement en cours de concrétisation au Maroc est le fruit de cette stratégie prospective, d’institutions solides ainsi que d’un processus inclusif impliquant toutes les parties prenantes.
Parmi les réformes majeures, la ministre a évoqué la consolidation des fondements de l’Etat social, notamment à travers la mise en œuvre du chantier royal de la protection sociale, via la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base au profit des catégories démunies, ainsi que l’opérationnalisation de l’aide sociale directe.
“Aujourd’hui, quatre millions de personnes bénéficient de ces transferts, une avancée rendue possible grâce à la mise en place d’un solide système de registre national unifié”, a-t-elle précisé.
Évoquant la performance de l’économie marocaine, Mme Fettah a fait observer que le Royaume a fait preuve de résilience malgré un contexte marqué par la montée de l’inflation et les répercussions de la pandémie du Covid-19 et du séisme d’Al Haouz. Elle a rappelé que la croissance de l’économie marocaine s’est établie à 3.2% 2023, alors qu’elle doit se chiffrer à 3,4% cette année.
Par ailleurs, la ministre s’est félicitée du partenariat solide liant le Maroc à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, qui est fondé sur la confiance pour accompagner les stratégies de développement initiées par le Royaume dans divers domaines.
LR/MAP