Mettre en place une nouvelle gouvernance administrative et des services publics. Tel a été l’ambition exprimée par les participants au Forum des Nation Unies sur le service public.
Organisé à Marrakech, sous le Haut patronnage de SM le Roi Mohammed VI, ce rendez-vous dont la séance d’ouverture s’est tenue jeudi 21 juin 2018 avec la participation de plus de 800 personnes, dont des responsables de différents continents, s’inscrit dans un cadre plus global, celui de l’impératif de la réalisation des Objectifs De Développement (ODD).
Efficacité des institutions
Intervenant à l’ouverture du Forum, le ministre déléguée chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration, Mohamed Benabdelkader, a fait savoir que les acteurs gouvernementaux se sont penchés depuis 2016 sur le renforcement des efforts d’investissements et d’incitation au développement économique. Dans ce sens, Benabdelkader, a relevé que l’action publique visant la réalisation des ODD demeure tributaire de sa capacité à imposer des mécanismes efficients, à même de permettre d’améliorer les aspects liés à la paix, à la justice et à l’efficacité des institutions. Le ministre déléguée n’a pas manqué de souligner que la communauté internationale a fait montre durant la dernière décennie, d’une grande maturité dans le traitement des questions épineuses qui menacent la cohésion sociétale, telles que traduites à travers différentes formes de privation, de marginalisation et d’exclusion sociale.
Et de poursuivre que c’est ce même changement qui a été opéré par le Royaume après avoir réalisé une évolution remarquable dans divers domaines économiques vitaux, tout en cumulant une expérience importante dans le domaine du développement humain, mettant en avant dans ce sens, l’appel de SM le Roi Mohammed VI pour l’élaboration d’un nouveau modèle de développement basé sur une vision intégrée et globale, établissant une corrélation entre le décollage économique et le progrès social, de manière à permettre d’atteindre un développement équilibré, juste et équitable.
Une nouvelle gouvernance s’impose
Dans un message adressé par vidéo-conférence aux participants, Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations-Unies, a souligné, de son coté, la nécessité d’asseoir les bases d’une gouvernance responsable pour l’édification d’institutions efficaces au service d’une société jouissant pleinement de paix, mettant en avant la capacité des institutions publiques à offrir des prestations de services efficaces pour l’ensemble des individus y compris les catégories les plus vulnérables.
Des opportunitées à saisir
Dans une déclaration au Reporter, Mohamed Benabdelkader a expliqué que le Forum de Marrakech est le fruit d’un partenariat fructueux entre son département et celui en charge des Affaires économiques et Sociales de l’Organisation des Nations Unies. « Ce forum est une réelle opportunité de discuter de la transformation de la gouvernance et de se concerter autour des instruments à mettre en œuvre afin d’en garantir la réalisation » a-t-il précisé. Le responsable gouvernemental a souligné, en outre, que ce rendez-vous a été marqué par la signature de conventions et le lancement de partenariats entre le Maroc et plusieurs autres pays. L’objectif escompté, reste l’échange d’expériences dans le domaine de la modernisation du service public et de l’Administration de manière générale.
Plusieurs conventions signées
Le Forum des Nations Unies sur le service public a été marqué par la signature de plusieurs conventions entre le ministère marocain de la réforme de l’administration et de la Fonction publique d’une part, et le ministère de la Présidence et de la Modernisation administrative (Portugal), l’Agence nationale du service public et des innovations sociales (Azerbaïdjan), le ministère de Développement des ressources humaines (Soudan) et le ministère de la Fonction publique (République démocratique du Congo) d’autre part. D’autres conventions ont été signées entre le CAFRAD d’une part et l’ASCOM (Nigéria), l’École nationale d’administration et de la magistrature (ENAM-Cameroun) d’autre part, et entre l’Ecole nationale d’administration (ENA) et l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM-Niger).
Renforcer les capacités des gouvernements à anticiper les défis qui peuvent entraver la mise en œuvre de l’agenda 2030 et encourager à l’adoption de nouvelles approches innovantes et inclusives en matière de gouvernance publique a également été l’un des principaux acquis de ce rendez-vous d’envergure.
Mohcine Lourhzal