L’état de santé de l’auteur de l’attaque au couteau en France dans la basilique de Nice, qui a fait trois morts, s’est dégradé, retardant son audition, alors que cinq personnes sont toujours en garde à vue mercredi, a-t-on appris de sources proches de l’enquête.
Le pronostic vital de Brahim Issaoui, 21 ans, testé positif au coronavirus, était toujours engagé mercredi après une dégradation de son état de santé, a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.
Grièvement blessé par balles jeudi alors qu’il menaçait les policiers dans l’église après l’attaque, il est hospitalisé à Nice (sud-est)et n’a pu être entendu par les enquêteurs.
Cinq personnes sont toujours en garde à vue, dont un Tunisien de 29 ans, interpellé mardi matin à Sarcelles, en banlieue parisienne, a précisé une source judiciaire. Il est soupçonné d’avoir eu plusieurs échanges avec l’assaillant pendant son trajet migratoire.
Sont également encore entendus trois hommes de la même famille âgés de 23 à 45 ans, qui hébergeaient le premier suspect et qui ont aussi été arrêtés mardi, ainsi qu’un ressortissant tunisien de 29 ans, interpellé à Grasse, non loin de Nice, samedi.
Cet homme, Ahmed B-A, est soupçonné d’avoir voyagé avec Brahim Issaoui à bord du bateau qui a accosté fin septembre sur l’île italienne de Lampedusa, en Méditerranée, puis d’avoir transité avec lui jusqu’en France.
L’enquête a pu déterminer que l’assaillant, qui avait quitté mi-septembre la ville de Sfax (centre de la Tunisie), où il vivait avec sa famille, est arrivé à Nice mardi 27 octobre, deux jours avant l’attaque.
Tôt le matin des faits, il s’est rendu dans une salle de prière située à quelques centaines de mètres derrière la gare centrale de Nice. Il s’est ensuite dirigé vers la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain, Vincent Loquès, âgé de 55 ans.
Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, qu’il a poignardée à plusieurs reprises dans l’édifice, est décédée peu après dans un restaurant à proximité, où elle s’était réfugiée.
Cinq autres personnes, interpellées dans les trois jours suivant les faits, ont été relâchées.
Avec AFP